Après l’annonce surprise de la démission du maire de La Rochelle, Jean-François Fountaine, des élections vont être organisées lors du prochain conseil municipal le 16 juin, afin de choisir le nouveau maire. Qui pourrait lui succéder ? Au moins deux élus seraient pressentis, selon nos informations.
C’est la question que se posent de nombreux Rochelais depuis l’annonce d’hier : qui va succéder à Jean-François Fountaine, le maire démissionnaire de La Rochelle ? Ce dernier a annoncé ce vendredi qu’il ne soutiendrait personne dans ces élections et qu’il n’avait pas de dauphin. Au sein de la majorité municipale, personne n’a souhaité s’exprimer officiellement à l’issue de la conférence de presse, préférant laisser du temps, pour le moment, à l’annonce de Jean-François Fountaine.
Pour rappel, le nouveau maire sera choisi à l’issue d’un vote lors du prochain conseil municipal, qui aura lieu le 16 juin. Aucun vote ne sera organisé à l’échelle de La Rochelle, comme lors d’élections municipales par exemple : il s’agira d’un scrutin auquel seuls les élus municipaux pourront participer.
Un vote en conseil municipal
Si l’on suit les élections de 2020, la majorité municipale compte près de 35 sièges (34 désormais suite au départ de Michel Tillaud), contre 10 pour le groupe d’opposition « Le Renouveau » et 4 pour « Les Écologistes ». Le nouveau maire sera donc logiquement issu de la majorité municipale, si l’on se fie à son nombre de sièges.
Ainsi, mardi prochain aura lieu une « municipalité », une réunion des élus de la majorité rochelaise qui se retrouvent pour discuter de divers sujets, notamment en vue du conseil municipal habituel. Ce 10 juin donc, des candidats issus de la majorité vont se présenter durant cette « municipalité » pour être maire, ce qui aboutira à un vote en fonction du nombre d’élus qui se présentent. Le candidat de la majorité municipale sera ensuite proposé au conseil municipal du 16 juin et soumis au vote, normalement à bulletin secret, des élus. S’il emporte la majorité des suffrages du conseil, il est élu maire.
D’autres candidatures peuvent être proposées, comme celles d’élus de l’opposition, par exemple, ou encore celle d’un élu de la majorité qui se présente malgré le vote fait en « municipalité », même si cela reste souvent symbolique.
2 candidats susceptibles dans la majorité
Mercredi dernier, dans notre article « Elections municipales à La Rochelle : Le secret autour de la candidature de Jean-François Fountaine pour 2026″, INF la Rochelle évoquait en exclusivité deux élus susceptible de remplacer le maire en 2026. Depuis l’annonce du maire, ces deux noms sont encore plus pressentis afin de lui succéder dès le 16 juin prochain, selon nos informations.
Celui de Christophe Bertaud, second adjoint au maire et chargé de plusieurs délégations, comme celles de l’état civil et du commerce. Très médiatisé ces derniers mois pour sa gestion de la polémique autour des 14 stops de l’avenue de Fétilly, et plus globalement sur un grand nombre de sujets concernant la ville, le président du port de pêche, désormais membre du parti « Place Publique », était pressenti ces derniers mois comme le successeur désigné de Jean-François Fountaine en 2026.
Le second nom est moins connu des Rochelais, même s’il est actif sur le plan politique, y compris au conseil municipal où il a porté par exemple au sein des débats, le compliqué budget 2025. Thibaut Guiraud, adjoint chargé des ressources humaines et des finances, qui est également co-président de l’association de la majorité, Tous Rochelais, pourrait également être amené à être candidat mardi soir, selon nos informations. L’ancien directeur de clinique a un profil qui plaît à de nombreux membres du conseil, même s’il devrait s’exposer davantage auprès des Rochelais afin de se faire connaître, nous expliquait un élu il y a quelques jours.
Ce sont actuellement les deux noms qui circulent le plus et qui sont susceptibles de succéder à Jean-François Fountaine. Le match serait serré pour l’instant entre les deux élus, et il serait impossible pour l’heure de faire un pronostic, nous indiquait hier un proche de la majorité. Mais une chose est sûre : le futur maire de La Rochelle sera sûrement l’un des noms ci-dessus.
L'opposition se prépare, des surprises à prévoir ?
L’adjoint au maire Pascal Daunît pourrait se présenter mardi prochain, lui qui s’est fait connaître ces derniers mois pour ses prises de position, notamment au conseil municipal, et qui lui ont valu de perdre la délégation en charge de la police municipale. Celui qui ne cachait plus ses ambitions municipales cet hiver, et qui a été récemment nommé chef de file par Renaissance pour la campagne des municipales de 2026, pourrait en profiter pour se mettre en avant.
Sa possible candidature mardi prochain ne fait pas l’unanimité et fait grincer des dents à Renaissance en interne, avec des cadres et membres du parti qui verraient d’un mauvais œil ce nouveau pas de côté.
Dans l’opposition, qui compte deux groupes avec « Les Écologistes » et « Le Renouveau », deux candidats pourraient se présentés. Jean-Marc Soubeste, conseiller municipal d’opposition et chef de file des écologistes aux dernières élections municipales, n’a pas caché sa volonté de se présenter, même s’il prendra une décision en accord avec les élus de son groupe. Il pourrait même recevoir des votes au-delà, comme il l’explique : « Les écologistes prendront leur responsabilité dans ce conseil municipal […] On a aussi des amis qui sont présents, et je pense qu’on assumera nos responsabilités pour proposer dès le prochain conseil municipal du mois de juin un projet pour les Rochelais. »
Même si le vote de quelques élus de la majorité municipale ne devrait pas influer sur le choix du nouveau maire, qui devrait être issu de cette majorité, cela resterait malgré tout symbolique et représentatif de la fracture qui se forme. Un élu du Parti Socialiste au conseil municipal contacté ce samedi matin rejetait l’idée comme quoi les socialistes pourrait voter pour Jean-Marc Soubeste lundi 16 juin.
Au Renouveau, Franck Coupeau, le porte-parole du groupe d’opposition, n’a pour l’instant pas pris de décision quant à une éventuelle candidature, même si, comme il l’indiquait, elle resterait purement symbolique.