Les gendarmes de Charente-Maritime ont fêté ce lundi leur patronne, Sainte-Geneviève. Le nouveau chef du groupement, le colonel Johanne Gojkovic-Lette, en a profité pour faire un premier bilan et fixer des caps pour les prochains mois.
Ce lundi 25 novembre, les gendarmes se sont réunis pour fêter leur patronne, Sainte-Geneviève, comme chaque année. L’occasion de faire un bilan de l’année, mais également de fixer des caps. Depuis le mois de septembre, c’est par ailleurs un nouveau colonel qui est à la tête du groupement de Charente-Maritime, Johanne Gojkovic-Lette. Ce dernier en a profité pour rappeler l’importance de cette fête, la Sainte-Geneviève, qui est reconnue depuis 1962 comme étant la patronne des gendarmes. Cette sainte était connue pour avoir assuré la défense de Paris au 5ᵉ siècle, qui s’appelait à l’époque Lutèce. Depuis, la tradition s’est ancrée dans le milieu des gendarmes, qui la fêtent chaque année fin novembre.
De plus, hasard du calendrier, la Sainte-Geneviève tombe cette année en même temps que la journée de l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Les questions des violences sexuelles et familiales sont justement une priorité, rappelle le colonel, avec plusieurs dispositifs déployés dans le département, comme la maison de protection des familles. De plus, les chiffres des violences aux personnes et des atteintes aux biens sont dans le vert, alors que les violences routières sont en diminution. Enfin, le colonel Johanne Gojkovic-Lette a félicité ses hommes pour les nombreux dossiers menés à terme dans les derniers mois, mais également pour la lutte contre le trafic de stupéfiants.
"Un métier exceptionnel au quotidien"
La gendarmerie est une force armée de la défense territoriale, avec un statut militaire. C’est un « métier exceptionnel au quotidien », avec un esprit de sacrifice, près de 8 000 blessés chaque année, et malheureusement des décès. Tous les 2 jours, a lieu un outrage ou une rébellion contre un gendarme dans le département.
« La gendarmerie est une institution incroyablement moderne, qui est à la pointe mondiale dans certains domaines de la sécurité », rappelle le colonel, qui évoque également la culture de l’usage de la force chez les gendarmes. « Le ministre de l’Intérieur veut frapper la délinquance dans son cœur, il faut la frapper à travers 4 cœurs« , indique le colonel, qui fixe 4 objectifs à travers ces cœurs. Parmi ces divers objectifs, le premier est « d’avoir du cœur » vis-à-vis de la population en étant présent avec elle, mais également vis-à-vis de la jeunesse, comme avec les cadets de la gendarmerie, où une nouvelle session vient d’être créée à Saintes, alors que le dispositif rencontre un vrai succès dans le département. Il faut également du cœur vis-à-vis des élus, a expliqué le colonel, qui souhaite également communiquer davantage, en capitalisant sur la réussite du groupement, avec la communication de la gendarmerie de Charente-Maritime sur les réseaux sociaux, qui est l’une des plus suivies du pays grâce à son contenu insolite.
Le second objectif est « d’être à cœur ouvert », en toute franchise avec les autorités et en interne. Le troisième est de « mettre du cœur », en travaillant avec énergie et enthousiasme, en étant dans la mêlée et le collectif. Enfin, le quatrième objectif est « d’être au cœur », des territoires, par la présence sur la voie publique, par la société et les partenariats, et par des innovations.
« Il faut être fier de son métier », a indiqué le colonel, qui a également évoqué la piste de nouvelles brigades de gendarmerie dans le département, dont le dossier a été transmis au ministère de l’Intérieur.