INFO INF La Rochelle. L’association politique « Tous Rochelais », issue de la majorité municipale, entre officiellement dans la préparation de la campagne en vue des élections municipales de mars 2026. Une assemblée générale de l’association se tiendra le 21 mai prochain pour lancer la dynamique et amorcer la constitution d’un projet, d’une équipe et d’un programme.
Après les Falornistes, le Parti Socialiste ou encore l’association Tous Ensemble, c’est au tour de « Tous Rochelais » de se préparer officiellement aux élections municipales de mars 2026. L’association politique représentante de la majorité municipale, co-présidée par la première adjointe au maire Catherine Léonidas et l’adjoint en charge des finances Thibaut Guiraud, a été créée en 2019, avec comme objectif initial de soutenir la campagne de Jean-François Fountaine.
« Ça a été une machine à gagner pendant les élections municipales de 2020, puis pendant le mandat, on s’est appuyé sur l’association pour continuer de discuter sur un certain nombre d’idées, afin de prendre la température auprès des Rochelais entre 2022 et 2025, avec une activité constante. Il est temps maintenant de mettre le cap sur les prochaines élections municipales », explique Thibaut Guiraud, qui ajoute : « C’est le kick-off de l’association pour se projeter en 2026, car elle ne s’est jamais arrêtée depuis 2020. »
« Ce n’est pas un parti politique, c’est une association transpartisane qui représente l’ensemble des sensibilités politiques ou des personnes non encartées », résume le 8ᵉ adjoint au maire à propos de l’association, qui réunit la majorité municipale et qui, à son apogée en 2020, rassemblait 550 à 660 adhérents. « L’association a pesé 10 à 12 fois plus qu’un parti qui portait un projet au niveau local à l’époque des élections en 2020. »
Présenter un ou une candidat.e de la majorité municipale en 2026
Catherine Léonidas explique de son côté que l’association reste dans le même objectif qu’en 2020, à savoir présenter un ou une candidate issue de la majorité municipale : soit Jean-François Fountaine, le maire actuel s’il repart, soit quelqu’un d’autre. Pour l’instant, dans la majorité municipale, personne n’ose se prononcer sur une nouvelle candidature du maire ou sur son potentiel remplaçant. Catherine Léonidas indique : « Pour l’instant, Jean-François Fountaine n’a pas dit ce qu’il allait faire, mais on doit continuer de travailler afin de soutenir le futur candidat ».
Christophe Bertaud, le second adjoint au maire, veut que « Tous Rochelais » aille au-delà des écuries politiques et continue de rassembler, au-delà des clivages, des personnalités politiques locales pour un projet municipal, comme ce fut le cas en 2020. « La force de l’association était la construction d’un projet commun autour de Jean-François Fountaine, et c’est ce qu’on veut retrouver demain. »
Thibaut Guiraud explique que l’association est sollicitée par un certain nombre de Rochelais qui ont envie de participer à la vie de La Rochelle « de demain », et que le côté transpartisan du projet est beaucoup plus attirant, notamment pour les personnes non étiquetées. Il ajoute : « La majorité municipale portera une liste en s’appuyant sur l’organisation et l’ingénierie de ‘Tous Rochelais’. »
"On a besoin d'échanger avec la population rochelaise"
Christophe Bertaud veut également faire le bilan de ce mandat, avec un inventaire de ce qui a été fait sur cette mandature et de ce qui était présent dans le programme de la majorité en 2020, afin de voir ce qui a fonctionné et les promesses qui ont été tenues. « On a besoin d’échanger avec la population rochelaise pour voir ce qui a marché, on ne jouerait pas notre rôle si on ne faisait pas cet inventaire. » Un lancement assumé pour le second adjoint au maire : « C’est un kick-off de l’association pour la suite de la campagne, qui est assumé. On est en train de commencer à porter et former une équipe avec des titulaires et des remplaçants. ‘Tous Rochelais’ avait su être au-dessus des partis en 2020, on essaiera de rassembler tout le monde. Les partis pourront venir nous voir s’ils le souhaitent. »
Pour l’instant, aucune discussion officielle n’a eu lieu avec d’autres projets ou partis, mais comme le rappelle Christophe Bertaud, lors de la précédente campagne, certains n’avaient rejoint des listes qu’en octobre. Catherine Léonidas partage cet avis : « Pour l’instant, l’objectif est de continuer à travailler pour La Rochelle. On avait environ 110 propositions en 2020 pour les quartiers, il faut voir leur taux de réalisation aujourd’hui et en faire un bilan. […] Moi, sur le sport qui est ma déléguation, on coche pratiquement tous les points, il n’en manque plus qu’un seul sur l’aspect numérique. »
L’association qui dit porter des valeurs autour de l’humanisme, l’environnement ou encore la solidarité, se réunira le 21 mai prochain dans une assemblée générale qui marquera le début officiel de la préparation de la campagne. « On a beaucoup travaillé durant le mandat et on reste au travail. Nous, on est sereins, on a un cap politique sur les 20 prochaines années… Dans 15 jours, on se retrouvera pour assumer le fait de se mettre en ordre de marche pour les municipales ». Ce n’est pour autant pas un lancement, rappellent les trois élus, car il faut un projet, une liste, un programme et surtout un candidat qui incarne les trois points précédemment cités. « Ce qui est sûr, c’est que vous ne nous entendrez jamais dire qu’on va gagner d’avance. Nous, on reste au travail ».
"Olivier Falorni a abandonné ses électeurs"
Les élus rochelais de la majorité souhaitent également rétablir la vérité sur certains sujets : « On a eu des campagnes de désinformation, de fake news. On va rétablir certaines vérités, comme sur le fait que le centre-ville est inaccessible et que plus personne ne le fréquente. Ce n’est pas la vérité et on va le prouver, sans pour autant chercher la polémique« , argumente Christophe Bertaud.
Thibaut Guiraud veut défendre un bilan et proposer une vision ainsi qu’un cap politique précis pour les Rochelais dans les prochaines années. L’adjoint aux finances souhaite également la fin de certains arguments démagogues : « On peut tout dire dans les programmes à condition que ce soit réalisable et chiffré. En 2020, ça devenait du grand n’importe quoi. Il faut une certaine réalité dans les programmes, comme la question des bus gratuits qui avait été évoquée à l’époque.«
Il en a également profité pour attaquer le député Olivier Falorni, le rival de Jean-François Fountaine en 2020 : « Il avait l’occasion de parler pendant 6 ans pour les Rochelais, il a démissionné du conseil municipal dès le premier jour. Franck Coupeau (porte-parole du Renouveau, la liste de Falorni en 2020) a, lui, continué de porter une voix, il a une légitimité et était là à tous les conseils municipaux. Mais pour Olivier Falorni, il a abandonné ses électeurs en ne siégeant pas et en ne s’intéressant pas à l’activité municipale du mandat.«
La campagne se lance donc officiellement pour la majorité municipale, qui reste malgré tout suspendue à la décision de Jean-François Fountaine de se représenter ou non. Le maire de La Rochelle devrait annoncer en septembre s’il repart pour une dernière danse à la mairie de La Rochelle ou s’il laisse sa place après deux mandats. Et à ce moment-là, qui, dans la majorité municipale, reprendra le flambeau ?