INFO INF la Rochelle. Porté par l’adjoint au maire Pascal Daunit, un nouveau projet est en cours de création en vue des élections municipales de 2026. Avec plusieurs élus du conseil municipal, celui qui gère la sécurité publique à La Rochelle souhaite un projet politique différent de celui porté par Olivier Falorni et Jean-François Fountaine.
Ce n’est pas encore une candidature ou l’annonce d’une liste aux élections municipales, mais cela y ressemble. La campagne semble débuter à La Rochelle avec les macronistes, incarnés par Pascal Daunit, 13ᵉ adjoint au maire en charge de la sécurité et de la tranquillité publique, qui a annoncé auprès d’INF La Rochelle la création d’un projet en vue des élections municipales qui auront lieu en 2026 à La Rochelle et au niveau des diverses communes de l’agglomération. Près d’une cinquantaine de personnes issues de « divers horizons et de la société civile » font déjà partie de ce projet, ainsi que des élus du conseil municipal.
« Ce n’est pour l’instant pas une candidature pour les élections municipales, ni l’annonce d’une liste, ce n’est encore qu’un projet. L’objectif est d’apporter une solution aux problématiques du territoire et de préparer les municipales avec plusieurs idées, avec potentiellement un rapprochement avec d’autres listes », indique Pascal Daunit, qui ajoute : « Je n’ai pas d’a priori, ça peut être autant un projet en alliance avec d’autres listes autant qu’une liste seule. On va le mener avec nos convictions et on verra la suite. J’ai une situation politique qui est relativement ouverte, je suis adjoint au maire depuis 2020 et ça fait quelques années que je fais de la politique sur La Rochelle ».
Réclamée par le président de Renaissance, Gabriel Attal, qui souhaite une implantation du parti dans les villes, Pascal Daunit explique: « Je réponds à ce projet de Gabriel Attal, qui souhaite des plans innovants pour les municipalités, y compris notre ville ». Il vise donc la mairie de La Rochelle, mais plus globalement l’agglomération : « On a une vision globale avec plusieurs projets municipaux et ensuite pour l’agglomération, car cette dernière gère plusieurs problématiques comme la mobilité, l’habitat ou encore l’emploi. C’est finalement un projet sur l’ensemble du territoire ».
"Les Rochelais en ont marre de cette guerre entre le député et le maire"
Pascal Daunit souhaite que ce projet incarne l’état d’esprit qu’avait l’ancien parti du président Macron « En Marche », devenu depuis Renaissance, en réunissant une large majorité de personnes sans question d’étiquette, de gauche à droite. « Il n’y a pas de question d’étiquette politique à gauche ou à droite, on souhaite réunir le plus de personnes possible. Il peut y avoir des gens de droite, des verts, des socio-démocrates, du centre-droit. On est ouvert à tous, sauf les extrêmes comme La France Insoumise ou le Rassemblement National. Mais on cherche vraiment à rassembler la société civile, en parlant des problèmes des Rochelais et en gommant les étiquettes. Il y a une notion de dépassement, en unissant des personnes autour d’un projet, quelles que soient les origines politiques. L’essentiel est de respecter l’opinion des uns et des autres ».
Il y aura une concrétisation de ce projet au premier semestre de cette année, avec un axe de travail et potentiellement une annonce de nom. Est-ce que l’actuel adjoint au maire pourrait lui faire de l’ombre pour son siège en 2026 ? « On travail très bien avec Jean-François Fountaine. Il n’y a pas de notion de rivalité, je ne considère pas que cela se mette en opposition avec la situation actuelle des élus rochelais. Cela a pour vocation de construire avec nos convictions un projet pour les Rochelais et, par la suite, de créer potentiellement une alliance, peut-être même avant le premier tour », indique le 13ᵉ adjoint au maire, qui ajoute : « Il peut y avoir plusieurs projets municipaux issus de différents partis politiques en 2026, avec des personnes différentes sur le terrain qui peuvent se compléter. Il y aura des négociations et on est prêt à des compromis si cela entre dans nos valeurs ». Pour l’instant, aucune discussion n’a été entamée avec de potentielles autres listes selon nos informations.
Pascal Daunit pourrait-il perturber le potentiel duel envisagé depuis plusieurs mois entre Olivier Falorni et Jean-François Fountaine, même si aucun des deux n’a pour l’instant annoncé se présenter ? En tout cas, il dénonce la situation chaotique entre les deux. « C’est une bonne étape de dire qu’il y a un projet politique différent du positionnement actuel de monsieur Falorni et de Fountaine qui se crée, après on verra si on rejoint l’un ou l’autre. Je crois que les Rochelais en ont marre de cette guerre entre les deux hommes politiques. Il y a une vraie problématique sur ce territoire : le fait que le député ne soit pas en relation avec le maire de la ville et que les relations ne soient pas extrêmement bonnes non plus avec la présidente du département. Il y a un problème avec ces personnalités qui se détestent alors qu’elles pourraient être complémentaires ».
Dans un communiqué de presse, Renaissance dément les propos de Pascal Daunit et indique que le projet n’est pas soutenu par le parti. Dans ce cadre, et dans un souci de clarté vis-à-vis de nos lecteurs, il a été décidé de retirer une partie de l’accroche de l’article ainsi qu’un autre passage mentionnant un soutien de Renaissance à ce projet.