Municipales à La Rochelle : les écologistes désignent leurs représentants et misent encore sur l’union de la gauche

Après un vote de leurs adhérents, les écologistes ont annoncé ce lundi leurs chefs de file ainsi que leur tête de liste pour les élections municipales de 2026, tout en réaffirmant leur souhait de voir se concrétiser une large union à gauche, malgré un contexte peu favorable.

Les écologistes Océane Mariel, Jean-Marc Soubeste et Jean-Marie Marchais | TL - INF la Rochelle
Les écologistes Océane Mariel, Jean-Marc Soubeste et Jean-Marie Marchais | TL - INF la Rochelle

C’était l’un des derniers partis à ne pas avoir désigné de représentants à La Rochelle pour les élections municipales des 15 et 22 mars prochains. Deux semaines après Place Publique, les écologistes ont dévoilé ce lundi le résultat du vote de leurs adhérents, qui a abouti à la désignation de deux chefs de file chargés de porter une feuille de route dans les négociations, ainsi qu’à la désignation d’une tête de liste qui sera le premier des écologistes sur une liste.

Ainsi, la conseillère municipale et communautaire Océan Mariel, et Jean-Marie Marchais, ancien directeur d’hôpital âgé de 71 ans, formeront un binôme en tant que chefs de file, tandis que Jean-Marc Soubeste, ancien candidat aux législatives et qui avait déjà mené une campagne lors des municipales en 2020, sera tête de liste.

Une union de la gauche qui peine à émerger

L’une des missions des trois écologistes sera de parlementer avec les autres partis de gauche afin de constituer une liste d’union. « Notre mandat en tant que chefs de file est de contribuer à l’union la plus large possible. Il faut continuer d’œuvrer en ce sens et pouvoir en faire émerger quelque chose », explique Océane Mariel, qui relève aujourd’hui deux obstacles à cette union.

Le premier, c’est la candidature de la socialiste Maryline Simoné, qui vise la mairie de La Rochelle et dont le lancement en campagne ainsi que les affiches à la rentrée diffusée un peu partout dans la ville sont loin de faire l’unanimité chez ses collègues de gauche. Le second obstacle est Place Publique, plus particulièrement les dernières déclarations faites lors d’un point presse il y a deux semaines, dans lesquelles le mouvement a exclu toute alliance avec La France insoumise. Entre les tensions locales et nationales, il est vrai qu’il peut parfois être compliqué de trouver un point d’entente. Jean-Marc Soubeste, de son côté, dit vouloir « une transparence de chaque candidat » et se présente comme un « vecteur du rassemblement à gauche durant les dernières élections législatives », où il avait terminé en tête à La Rochelle au premier tour avant de se retirer.

Une liste autonome ? Un choix le 16 octobre prochain

Les négociations entre les différentes composantes de la gauche, qu’il s’agisse des partis ou du collectif de l’Assemblée citoyenne, n’ont pour l’instant pas abouti. « On est fin septembre, on se laisse encore un peu de temps pour tout tenter », explique Océane Mariel, qui déplore cependant un calendrier serré. Le 16 octobre, les écologistes soumettront à nouveau à leurs adhérents plusieurs scénarios sur lesquels ils devront se prononcer : une union large à gauche, une union sans certains partis ou bien une liste autonome. Pour rappel, au-delà de la municipalité, les Verts visent également l’agglomération, où de nombreuses compétences essentielles sont regroupées, comme les transports, la gestion des déchets, etc.

« L’union de la gauche ne pourra se faire à n’importe quel prix », prévient Jean-Marc Soubeste, qui souhaite s’appuyer sur les bases du programme du Nouveau Front populaire dans le cadre de cette union. Plus globalement, il veut garantir la sécurité des habitants en matière de qualité de l’eau et de l’air, mais aussi répondre aux enjeux du logement, tout en donnant davantage de place à la jeunesse et aux étudiants.

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