Les agriculteurs de la FNSEA et des Jeunes Agriculteurs, furieux de la motion de censure votée mercredi contre le gouvernement, ont ciblé les permanences des députés Benoît Biteau, Fabrice Barusseau et Pascal Markowsky. La préfecture a condamné ces actions.

Ce jeudi soir, les Jeunes Agriculteurs de Charente-Maritime et la FNSEA ont ciblé les permanences de plusieurs députés du département qui ont voté la motion de censure ayant fait tomber le gouvernement mercredi soir. Les députés du Nouveau Front Populaire et du Rassemblement National ont été visés, notamment Benoît Biteau à Rochefort, Fabrice Barusseau à Saintes, et Pascal Markowsky. Divers déchets, fumiers, tags, etc., ont été déposés devant les permanences des députés.
Les agriculteurs dénoncent la motion de censure, car, selon les Jeunes Agriculteurs, elle mettrait en détresse l’ensemble de la profession agricole. Plusieurs engagements et revendications des syndicats, pris en compte par l’ancienne ministre de l’Agriculture, sont ainsi remis en question, et cette motion de censure risque de retarder encore les travaux de l’Assemblée sur le projet de loi d’orientation agricole. Une situation donc compliquée pour des agriculteurs au bout du rouleau, qui pourraient durcir leur mouvement alors que le Mercosur pourrait bientôt être signé.
La préfecture condamne l'action
De son côté, le préfet de Charente-Maritime, Brice Blondel, a condamné l’action des agriculteurs « au nom des principes qui fondent notre République« , avant d’ajouter « S’il est légitime que s’exprime la colère voire le désespoir des agriculteurs et qu’ils puissent pleinement exercer leur droit de manifester, il est essentiel que soit respecté l’État de droit et le principe selon lequel personne ni aucun élu de la nation ne doit être inquiété a raison de ses opinions ou de l’exercice de son droit de vote« .