Dans le cadre de notre nouvelle série « Les partis politiques de Loire-Atlantique », découvrez aujourd’hui La France insoumise de Loire-Atlantique. Marina Ferreruela, co-référente des relations extérieures du parti au niveau départemental, nous a expliqué l’organisation, le fonctionnement et les objectifs de LFI en Loire-Atlantique.
Même si vous connaissez généralement les figures nationales, les partis au niveau départemental sont souvent peu connus par les électeurs. Dans ce cadre, INF Nantes a lancé une série « Les partis politiques de Loire-Atlantique » afin de faire découvrir à nos lecteurs l’organisation des partis politiques de Loire-Atlantique, leurs programmes ou encore quels sont leurs objectifs. Des questions diverses et variées qui permettent d’en apprendre davantage sur les partis politiques du département.
Dans ce cadre, nous avons interrogé Marina Ferreruela sur La France Insoumise de Loire-Atlantique. Suppléante d’Andy Kebrat, député LFI de Nantes et co-référente des relations extérieures du parti au niveau départemental, elle a accepté de répondre à nos questions et d’expliquer les différents enjeux sur l’une des principales forces politiques de gauche du département.
Près de 900 militants en Loire-Atlantique
Dès sa création en 2016 par Jean-Luc Mélenchon, La France Insoumise s’implante rapidement en Loire-Atlantique, avec la création de plusieurs groupes d’actions de militants, nous indique Marina Ferreruela, qui ajoute : « Dans le département, il y a une cinquantaine de groupes d’actions. Chaque groupe est mené par un duo paritaire de coanimateurs, ce qui participe à la constitution d’une boucle départementale avec tous les groupes. Au niveau de l’organisation départementale, il n’y a pas de chef mais des référents, dont chacun a une tâche différente (Référent relation extérieure, référent suivi luttes, etc.). Pour la prise de décision, on travaille au consensus et on agit de manière démocratique quand il y a des désaccords.«
Au moment des élections législatives, il y avait à peu près 900 militants actifs à LFI 44 selon la suppléante d’Andy Kerbrat, qui rappelle également les scores importants du parti lors des législatives en 2022 avec l’élection de 3 députés la France insoumise dans le département (Mathias Tavel, Ségolène Amiot et Andy Kerbrat). Le parti dispose également d’une base d’élus dans le département avec les élections régionales, municipales et au moment des élections sénatoriales de septembre dernier, il a enregistré 3,70% des voix, ce qui équivaut au vote de près de 111 élus du département pour la liste « Loire-Atlantique Union Populaire Écologique et Sociale« .
À propos des militants, elle souligne le fait qu’il n’y a pas d’adhésion à LFI et que les militants sont des personnes actives, qui sont inscrites et qui donnent leur temps afin de participer aux campagnes du parti, en allant chercher les électeurs pour les inciter à voter et lutter contre l’abstentionnisme.
Un parti engagé dans les luttes
Quand on s’intéresse à la question des luttes locales en Loire-Atlantique, la présence de La France Insoumise n’est pas rare. Effectivement, le parti s’engage énormément au niveau des questions sociales et écologiques, nous explique Marina Ferreruela : « Les luttes locales rejoignent en partie des luttes nationales, comme la crise des agriculteurs, la lutte contre la vie chère, le démantèlement des services publics ou encore la fermeture de classes dans les établissements scolaires. Plus récemment, on s’est engagés contre la construction d’un CRA (Centre de rétention administrative) à Nantes ou encore l’artificialisation des terres à outrance.«
La NUPES 44 définitivement enterré ?
Au niveau de la NUPES, la position du parti est clair : « On dialogue encore avec nos partenaire de la NUPES, mais c’est difficile de dire que l’alliance existe toujours. Les partis de l’union clament un candidat fort et unique pour 2027, mais pour les sénatoriales et européennes, ils ont préféré faire cavalier seul. Au niveau local, on continue de discuter avec les représentants des partis de la NUPES« .
Les municipales, prochaine échéance pour LFI 44
Au niveau des futurs objectifs du parti au niveau local, La France Insoumise veut se positionner pour les futures municipales et élections locales. « En 2022, lors du premier tour des élections présidentielles, Jean-Luc Mélenchon, candidat de La France Insoumise, avait récolté près de 33,11% des suffrages exprimés à Nantes, loin des autres candidats de la gauche qui n’ont pas dépassé les 10%« , nous fait remarquer Marina Ferreruela. Quand on parle des municipales en 2026 qui arrivent, on nous assure que LFI prendra part au scrutin dans les mairies du département, notamment à Nantes où le parti à un projet « qui est travaillé par des groupes thématiques » en vue des municipales.
« En 2020, lors du second tour des municipales, la majorité nantaise reposait sur une grande abstention (près de 70%). Notre objectif pour les municipales, c’est de mobiliser le bloc abstentionniste et de faire revenir aux urnes les citoyens qui ne se reconnaissent pas dans les propositions politiques et qui souhaitent voir mises en œuvre nos propositions de gauche« .
Les élections européennes en ordre dispersé
« Le programme aux européennes sera une déclinaison du programme de la NUPES. Nos partenaires souhaitent faire cavalier seul pour cette élection, ce qui fait que nous serons la seule liste qui portera l’ancienne alliance aux niveau européen. C’est une liste d’union populaire et non pas la liste d’une organisation politique » indique Marina Ferreruela, qui fait également parti du comité électoral de la France Insoumise pour les élections européennes. Un Rezéen, Maxime Viancin, fait d’ailleurs parti de la liste dévoilé cette semaine et est placé à la 30ème position.