Stade Rochelais. Quentin Lespiaucq : « On a à cœur de bien finir ce gros bloc de 10 matchs»

Embêté par des blessures au mollet durant l’intersaison et le début de saison, le talonneur enchaîne pour la première fois trois feuilles de match consécutives. Il aborde ce déplacement à Toulon avec l’envie de confirmer la dynamique actuelle.

Quentin Lespiaucq | Stade Rochelais
Quentin Lespiaucq | Stade Rochelais

Quentin, vous venez nous annoncer que vous déclariez forfait pour le match de ce week-end ?

Écoutez, nous (les joueurs), nous n’en avons pas parlé. « ROG » ne nous en a pas parlé non plus. J’ai reçu des messages lundi dans la journée. Je n’avais même pas lu les articles. Je n’ai vu ça qu’après. Il n’y a pas de question de forfait. Ça fait environ six semaines que l’on connaît la date de report. On sera bien à Toulon samedi.

Peut-être voulait-il éviter un sentiment d’euphorie avant d’aller à Toulon après trois succès consécutifs ?

Franchement, je ne sais pas du tout (rires). Je ne sais pas ce qui lui est passé par la tête quand il parlait de déclarer forfait. Peut-être que d’un côté c’était pour essayer que l’on parle d’autre chose que ces trois succès consécutifs.

Comment abordez-vous ce match face à Toulon ?

Au final, ça fait six semaines qu’on savait qu’on serait à Toulon à cette date. Toulon, comme nous, se retrouve dans la même situation avec des vacances décalées. Il n’y a pas de surprise, on était au courant. Après, ce qui joue pour nous comparer à la date initiale, c’est qu’on a une dynamique plutôt positive notamment sur les trois-quatre derniers matchs. Pour préparer un match à Toulon, c’est important.

Après deux saisons compliquées, cela fait du bien d’avoir quelques certitudes après la fin du premier bloc ?

Après, c’est toujours pareil, les certitudes, ça peut aller très vite vers le haut comme vers le bas. On ne s’enflamme pas. On sait tous que, des fois, ça ne tient à pas grand chose: sur une chasse, un jeu au pied, un ballon qui rebondit dans le bon ou le mauvais sens.. On sait tous où on met les pieds. On a à cœur de bien finir ce gros bloc de dix semaines de matchs consécutifs.

Ce qui saute aux yeux, c’est cette rage collective, cette ambiance et le plaisir que vous avez l’air de prendre sur le terrain. Ça fait longtemps qu’on n’avait pas vu cela ?

Oui. On a tous plus ou moins été marqués par les contres-performances de ces deux dernières saisons. On était dans le dur. Malgré tout, on n’a rien lâché. Ce n’était pas des moments simples à gérer pour le groupe surtout après ce qui avait été vécu. On a eu un bon vent de fraîcheur avec pas mal de jeunes qui commencent à se montrer et à « matcher ». Les recrues de l’intersaison ont aussi apporté beaucoup de fraîcheur, notamment derrière. 

Le vainqueur du match rejoindra Toulouse en tête du championnat. Est-ce que ça ajoute un enjeu supplémentaire à la rencontre ?

Bien-sûr ! Entre finir le premier bloc sixième ou premier ex-quo, c’est sûr qu’il y a de l’enjeu pour les deux équipes. Nous, ça sera notre cinquième déplacement sur un bloc de neuf rencontres donc en cas de victoire, ça peut nous permettre de basculer vers quelque chose de positif.

En parlant de Toulon, vous allez avoir fort à faire avec l’alignement toulonnais ?

Oui, avec (Esteban) Abadie, (David) Ribbans, (Charles) Ollivon, ils ont des profils très aériens qui comprennent la touche. Il va falloir trouver les zones où ils ne seront pas ou être plus rapides qu’eux tout simplement.

Comment expliquez-vous le retour en forme de la touche rochelaise ces dernières semaines ?

C’est une répétition de bonnes choses aux entraînements. On est tous connectés au bon moment. Peut-être que sur les matchs passés ou les saisons précédentes, un mec oubliait son boulot et mettait un peu l’édifice en péril. Là, c’est moins le cas, mais il ne faut pas oublier d’où on vient. Comme je l’ai dit précédemment, ça peut vite aller très bas, comme ça peut aller très haut.

On remarque qu’il y a plus de variétés dans les lancements.

On essaie de s’adapter aux défenses qu’on a en face. C’est sûr qu’on était souvent attendu comme une équipe qui allait faire beaucoup de ballons portés. Il faut avoir plusieurs armes dans ses poches (sic). C’est ce qu’on essaie de mettre en place depuis le début de saison. Pour l’instant, ça marche bien. On marque sur des lancements qu’on a travaillé. Ce sont des bons signaux. Il faut continuer à bâtir sur ça.

Comment vous sentez-vous après vos pépins au mollet ?

J’ai pas mal galéré pendant l’intersaison. Ça a été un petit peu long. J’ai connu une petite rechute contre Perpignan (fin-septembre). Je me sens bien. J’ai encore besoin de jouer pour avoir la « caisse » comme j’ai pu avoir la saison dernière. Pour l’instant, tous les signaux sont au vert.

Le poste de talonneur est un des plus fournis de l’équipe. Cela permet au staff de pouvoir compter sur plusieurs options ?

Oui. C’est ce qui nous pousse. On sait tous que c’est hyper important d’avoir une concurrence saine et qui te pousse à être le meilleur possible sur le terrain pour garder son numéro dans le dos pour le week-end suivant. C’est important, que tu aies 30 ans ou 19 ans ou 20 ans comme Gabin (Garault) qui va sûrement arriver dans peu de temps. Pour être de bons joueurs, il faut une bonne concurrence.

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