Stade Rochelais. Ihaia West: « Je sais que je peux être critiqué mais je m’en fous »

Peu utilisé en début de saison, le demi d’ouverture néo-zélandais commence à enchaîner les matchs. Ses bonnes prestations face au Stade Français et à Montauban vont lui donner l’occasion de s’exprimer à nouveau ce samedi (14 h 30) face à Lyon.

Ihaia West, le demi d'ouverture du Stade Rochelais | SR
Ihaia West, le demi d'ouverture du Stade Rochelais | SR

On vous a senti très en jambe face à Montauban. Vous êtes sûr d’avoir vraiment 33 ans ?

Oui, je pense (rires). Moi, je me sens bien, en forme. La saison dernière, j’avais un peu mal au tendon d’Achille. Maintenant, c’est derrière moi, il faut que ça reste comme ça. Après, je l’ai déjà dit mais j’ai fait une bonne préparation cet été, je me sens bien.

Est-ce qu’avec votre expérience, vous êtes plus détaché de ce qu’il peut se dire autour de vous ?

Oui, bien sûr. Je n’ai jamais trop regardé la presse ou ce genre de choses. Tout le monde peut parler et dire des choses négatives même LeBron James est critiqué. Je sais que je peux être critiqué mais je m’en fous. Je me soucie juste de mes coéquipiers, des entraineurs et de ma famille.

Pour le coup, c’était plutôt des critiques positives vu vos dernières prestations.

Ah oui ? Même quand c’est positif je ne regarde pas beaucoup (rires). Le but, c’est de rester à ce niveau et de continuer à faire des bons matchs.

Le déplacement à Lyon peut sembler, sur le papier, plus abordable qu’à Bordeaux ou Paris. Votre première victoire à l’extérieur peut venir là-bas ?

On espère. C’est le but quand tu joues : tu veux gagner chaque match. On veut être performants pendant 80 minutes, ou au moins pendant le plus de temps possible. Depuis le début de saison, on est bons 20 ou 30 minutes, puis on baisse le niveau. Si on reste accrochés tout le match, ça nous donnera la possibilité de gagner ou de repartir avec quelque chose.

C’est le dernier match avant que les internationaux rejoignent la sélection. Ce détail compte pour les autres joueurs ?

Non, on n’a pas beaucoup parlé de ça. On a confiance en notre effectif. Il y a beaucoup de joueurs de troisième ligne qui vont être appelés en équipe de France, mais il y en a d’autres qui peuvent faire de bons matchs et être performants. Le focus est mis sur le déplacement à Lyon.

Il faudra que l’équipe soit en place défensivement pour surveiller Jiuta Wainiqolo ?

Oui, on a parlé de lui cette semaine lors des réunions. C’est un joueur hyper dangereux. Si on lui laisse des ballons de turnovers, il sera presque inarrêtable. En attaque, c’est à nous de prendre soin du ballon et en défense, il faudra être vigilant car il peut casser plusieurs plaquages. C’est à nous d’être connectés pour bien exécuter le plan en défense.

Ce sera votre premier match sur un terrain synthétique cette saison. Pensez-vous qu’avec les qualités des nouvelles recrues, votre profil est plus adapté à ce style de terrain ?

Oui, je pense. On a beaucoup de joueurs qui aiment attaquer. Quand tu joues sur synthétique, il y a quelques petits détails qui changent. Mardi et aujourd’hui (jeudi), on s’est entraînés sur un terrain synthétique pour se préparer à ça.

Lors des déplacements à Montpellier et à Paris, la stratégie était de mettre la pression au pied. Les années précédentes, vous étiez une équipe qui gardait beaucoup le ballon à la main. Est-ce facile de s’adapter à ce changement ?

C’est un petit peu différent. Dans le rugby moderne, tu as besoin de t’adapter à ce que propose la défense adverse. On veut jouer chez l’adversaire, mais si on voit un espace qu’on peut exploiter, on a le droit de jouer à la main. Nous, les trois-quarts, on doit bien communiquer pour bien jouer les coups.

Dillyn Leyds disait que les trois-quarts devaient prendre le relais des avants, qui sont un peu en difficulté pour le moment. Vous partagez son avis ?

Oui. Les années précédentes, on avait un pack qui avançait tout le temps. C’était facile pour nous, les trois-quarts, de jouer après eux. Maintenant, c’est à nous de prendre plus de responsabilités, de jouer dans les bons espaces. On doit être plus précis pour ne pas perdre de ballons. Avec (Jiuta) Wainiqolo et Monty Ioane en face, ils pourraient se nourrir de ça.

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