Stade Rochelais. Grégory Alldritt : « Notre résilience, elle va payer »

De retour d’une semaine de congé, le troisième ligne international aborde la rencontre face à Bayonne avec un état d’esprit revanchard. Il se souvient que la dernière réception en Top 14 s’était soldée par une défaite face à Castres.

Grégory Alldritt, stade rochelais, xv de france, rugby
Image d'illustration | Stade Rochelais

Jules Favre confiait avant vous que la semaine de congé lui avait fait du bien, c’est pareil de votre côté ?

Oui, ça fait du bien. On arrive avec encore plus d’énergie pour aborder ce bloc qui s’annonce copieux.

Quand on regarde le calendrier, vous n’avez que des gros morceaux.

Oui, d’où la phrase que j’avais apprise avec Patrice (Collazo), qui disait : « on fait semaine après semaine ».

Ronan O’Gara en parlait déjà après la rencontre contre Pau, ce match contre Bayonne va être très important pour vous ?

Bien sûr, comme tous nos matchs de Top 14 à domicile. Le dernier (contre Castres) n’avait pas été bon. Il faut une grosse prestation ce week-end. On sait que c’est une période de fêtes. On va avoir un public hyper enthousiaste, hyper excité en tribunes. Ça rajoute une petite excitation, une petite tension. C’est une période qui est géniale, il y a de belles ambiances. Mais c’est aussi une période qui est très compliquée. On sait que Bayonne arrive déterminé. Nous, on se prépare à un gros match.

On sait que cette période de décembre-janvier est très importante dans une saison. Vous confirmez cela ?

Oui, bien sûr. C’est un challenge pour nous. On va jouer trois demi-finalistes de la saison dernière sur cette période (Bayonne, Toulouse et Toulon, NDLR), on en reçoit deux à domicile. On prétend partout qu’on a des ambitions de faire les phases finales, donc à nous de gagner nos matchs à domicile.

Est-ce que vous prêtez une attention particulière au classement ?

Non, je ne regarde pas le classement parce qu’il ne veut pas dire grand-chose. Moi, ce que je regarde, c’est le +1 avec la victoire à l’extérieur à Lyon et le -1 à domicile avec la défaite contre Castres. On avait un joker avec le match qu’on avait gagné à Lyon, mais on l’a jeté à la poubelle contre Castres. À nous de continuer à nous battre. J’espère qu’on ira récupérer quelques points à l’extérieur sur les quatre-cinq mois de saison qu’il nous reste.

Il y a aussi une dynamique à relancer en termes de résultats ?

Non. On a eu une victoire face à Leicester. En tout cas, il y a de l’énergie à l’entraînement. Je sens que tout le monde est déterminé, personne n’a la tête baissée. C’est ça le principal.

En tant que capitaine, qu’est-ce que vous avez pensé de la performance des jeunes en Afrique du Sud ?

C’est génial, c’est ce qu’on attend de la part des jeunes. Qu’ils montrent qu’ils ont envie de jouer, qu’ils ont le niveau. Il y en a qui jouent depuis le début de saison, d’autres qui étaient moins mis en avant. Ils ont tous levé la main, ils ont tous montré qu’ils pouvaient prétendre à avoir une place dans l’équipe. C’est maintenant que ça va être compliqué pour eux. Ils ont fait un très bon match en Afrique du Sud. Il y en a qui vont rejouer ce week-end, d’autres non. Maintenant, j’espère qu’ils ont cette capacité à garder la tête haute et à travailler. Ils auront d’autres opportunités. Quand ils les auront de nouveau, il faudra encore se montrer.

Dans quel état avez-vous retrouvé les joueurs qui ont fait le déplacement en Afrique du Sud ?

Fatigués, le déplacement a été un peu long, mais ils ont été plutôt bien gérés par le staff. Ils leur ont demandé de bien dormir, de bien récupérer et de ne pas forcément trop s’entraîner en début de semaine. Aujourd’hui, tout le monde avait de l’énergie. On a fait un très bon entraînement.

Lucas Andjisseramatchi a fêté sa première en tant que capitaine la semaine dernière, quel regard portez-vous sur lui ?

J’étais très, très content. C’est un joueur qui a énormément de qualités rugbystiques mais aussi humaines. C’est quelqu’un qui vient de région parisienne, mais il me rappelle un peu certains Gersois avec qui je jouais (rires). C’est quelqu’un de très humble, très respectueux, qui bosse beaucoup, qui se remet toujours en question lui avant de remettre en question le staff. Je suis content de voir que ça paie. Un premier capitanat au Stade Rochelais, en Champions Cup, ça peut être dur à porter mais, au final, il a fait un super match. Il avait l’air assez libéré de tout ça.

C’est encore un peu tôt pour faire un bilan, mais ce que vous voyez depuis la reprise en juillet vous fait-il dire que ce que vous construisez va finir par payer ?

Je suis confiant. On a repris le 14 juillet après une dernière saison qui a été dure. On a passé trois semaines à transpirer. C’était dur, ce n’était pas ludique, ce n’était pas marrant. On a bossé très, très dur. On a fait un début de saison où il y a de bonnes choses, d’autres moins bien. On a eu beaucoup de blessures. On cravache, et à chaque fois, on finit par se relever. Malgré tout ça, on est encore en course en Coupe d’Europe. En Top 14, on est loin d’être décrochés. Je suis confiant pour la fin. Cette résilience, elle va payer. On va avoir des retours dans l’équipe. À un moment donné, on va avoir notre groupe au complet. Ça va vraiment donner beaucoup d’énergie au groupe. Je conçois que ce n’est pas parfait, mais je ne suis pas inquiet parce que tout ce qu’on a subi, tout ce qu’on a traversé, au bout d’un moment, « la roue va tourner » (rires).

Ça fait du bien d’avoir quelques visages qui commencent à revenir à l’entraînement ?

Oui, ça fait du bien de voir tout le monde au club, même si certains ne sont pas forcément avec le groupe mais bossent dur car ils sont en phase de reprise. Il y a une bonne énergie et quelques retours, je pense à Nolann (Le Garrec). Ça fait vraiment du bien au groupe.

Les autres joueurs disent que l’ambiance dans le groupe est une des meilleures qu’ils aient connues, vous partagez ce ressenti ?

Oui, le groupe est bien, on est bien connectés. Quand on s’entraîne, tu as des mecs qui filent à 200 % et qui challengent tout le monde. C’est ça qu’il nous faut, cette émulation, des compétiteurs. Dans l’Apivia (le centre d’entraînement), on peut rigoler et bien vivre, mais une fois qu’on rentre sur le terrain, on est là pour gagner, être compétiteurs et prendre la place de l’autre.

Découvrez l’actualité de la Rochelle et de la Charente-Maritime sur notre site Web et en direct notre sur notre Facebook.