Blessé au plancher tibial lors du dernier match de la saison dernière à Pau puis au mollet lors de la présaison, Reda Wardi va reprendre du service ce week-end lors de la réception de Perpignan (samedi, 16 H 35). Le pilier gauche international français (18 sélections) espère enfin vivre une saison sans galère.
Comment jugez-vous cette équipe de Perpignan qui peut-être en proie au doute après ses trois défaites lors des trois premiers matchs ?
Je pense que Perpignan est une équipe blessée, mais elle est composée de très fortes individualités. C’est un très bel adversaire, très rugueux. On aborde cette rencontre de la même manière que les autres matchs.
Ces dernières années, vous avez la réputation de relancer les équipes en difficulté. Est-ce que vous sentez le groupe plus en alerte à ce sujet ?
Oui. C’est sûr que si on veut être une grosse équipe, il faut respecter toutes les équipes et donner le meilleur de nous-mêmes tous les week-ends. On ne peut pas cocher juste certains matchs et d’autres un peu moins sous prétexte que l’adversaire est peut-être un peu moins bien classé. Si on veut vraiment évoluer, c’est sur ces matchs-là qu’il faut respecter l’adversaire au maximum.
Sur les deux premiers matchs, vous avez été plus en difficulté sur votre conquête, notamment en touche. Cela va être important de tester cela face à Perpignan ?
Je dirais que c’est notre ADN : on est connus pour notre jeu d’avants. On a envie de garder ça et de ne surtout pas le perdre. C’est un gros point fort chez nous. On ne peut pas oublier notre marque de fabrique. Avec les joueurs qui sont arrivés derrière, il faut aussi qu’on soit conquérants pour qu’ils puissent s’exprimer.
Vous êtes le seul pilier trentenaire avec les absences de Joel Sclavi et Uini Atonio. Comment vous vivez le fait d'évoluer avec autant de jeunes piliers ?
Déjà, ce sont de bons jeunes, avec des forts potentiels. On a toujours eu des discussions, que ce soit l’an dernier ou quand ils étaient avec les espoirs et qu’ils montaient s’entraîner avec nous. Rien n’a vraiment changé. De mon côté, j’aime la mêlée et j’aime échanger avec eux sur ça.
D'un point de vue personnel, êtes-vous frustré d'avoir manqué les deux premiers matchs de la saison ?
Oui, mais c’est comme ça, c’est la vie. On ne décide pas forcément de son sort, ça fait partie de notre sport. Ça me donne encore plus envie d’attaquer cette saison.
De quoi souffriez-vous ?
Lors du dernier match de la saison dernière face à Pau, un joueur m’est tombé dessus et je me suis fracturé le plancher tibial. Ensuite, lors de la reprise pendant la présaison, je me suis blessé au mollet.
Vous n'avez pas été épargné par les blessures ces derniers temps. L'envie de reprendre doit être élevée ?
Cette année, je n’ai pas envie de louper le wagon. Deux matchs sont déjà passés et je n’ai pas envie d’en louper plus.