Ce vendredi soir, pendant une réunion publique dans le quartier de Tasdon-Bongraine, un échange assez tendu a eu lieu entre le maire de La Rochelle, Jean-François Fountaine, et le maire d’Aytré, Tony Loisel, présent à la réunion. La sécurité autour du pont de Bongraine était au cœur des échanges, en raison de fissures constatées sur une pile du pont et une passerelle pour les vélos.
Il y a plus d’un an, le pont de Tasdon était fermé à la circulation aux véhicules à cause de son délabrement. Mais vendredi soir, ce n’est pas lui qui a échauffé les esprits lors de la réunion publique du quartier de Tasdon-Bongraine, mais un autre pont du secteur, celui de Bongraine, situé à la sortie du quartier des Minimes et du centre commercial de la Rotonde à Aytré.
Le débat a commencé après qu’un habitant du quartier a évoqué le fait que le pont était dangereux pour le passage des cyclistes, soulignant la nécessité de faire des travaux pour une piste cyclable. C’est alors que le maire de La Rochelle, Jean-François Fountaine, a indiqué que le pont n’était pas sous la responsabilité de la ville de La Rochelle, mais sous celle d’Aytré, et qu’il était impossible de faire des travaux sur une commune voisine. Le maire d’Aytré, qui était présent au fond de la salle, a alors pris la parole afin de demander une aide financière pour la rénovation du pont, avec notamment une proposition très symbolique.
Des fissures sur une des piles
Tony Loisel a expliqué que des fissures avaient été constatées sur au moins une des piles. Même si on est loin, pour l’instant, d’une fermeture du pont à la circulation, le maire souhaiterait une rénovation, notamment pour le sécuriser et y implanter une passerelle pour les cyclistes. Il argumente que 99 % des usagers du pont sont des Rochelais. Il avance cependant que la rénovation du pont coûterait 5 à 6 millions d’euros, une somme que la commune souhaite investir dans la rénovation de deux écoles. Ainsi, il a fait une proposition symbolique à Jean-François Fountaine : offrir le pont de Bongraine à La Rochelle. Une chose qui serait compliquée à mettre en place et qui prendrait plusieurs années, notamment à cause des démarches administratives nécessaires pour déplacer une frontière, a expliqué l’élu rochelais.
De plus, concernant le financement des travaux du pont, le maire de La Rochelle, visiblement énervé par la tournure des échanges, a rappelé qu’il fallait qu’Aytré finance au minimum 20 % du coût des travaux, soit 1 à 1,2 million d’euros, afin que La Rochelle et d’autres collectivités puissent financer les travaux. Une somme que Tony Loisel n’a pas. Il est prêt à mettre 300 000 €, a-t-il indiqué auprès d’INF La Rochelle, et voudrait que la Rochelle ou d’autres collectivités aident à mettre le reste, surtout que le pont est pratiquement utilisé que par des rochelais explique-t-il.
Le maire d’Aytré a cependant avancé que l’ouvrage était une voie structurante et pouvait donc être financé en grande partie par la ville de La Rochelle ou l’agglomération. Il dénonce également le fait que Jean-François Fountaine, qui est aussi président de l’agglomération de La Rochelle, ne fait rien pour l’aider, y compris avec l’agglo. Tony Loisel a également avancé l’idée d’un financement par d’autres instances, comme le département, dont il a expliqué que les salariés utilisaient régulièrement l’ouvrage pour se rendre au conseil général, situé du côté des Minimes.