À seulement six mois du premier tour des élections municipales, seule Maryline Simoné s’est déclarée candidate à la mairie de La Rochelle. Christophe Batcabe devrait l’annoncer prochainement, tandis que le doute subsiste autour d’Olivier Falorni et que l’union de la gauche patine.
Dans moins de six mois, le 15 mars 2026, aura lieu le premier tour des élections municipales. À La Rochelle, cependant, on semble encore loin de cette échéance si l’on se fie au nombre de candidats officiellement déclarés. Maryline Simoné, pour le Parti socialiste, est la seule depuis quelques mois à se dire candidate au poste de première édile de La Rochelle, que ce soit sur les réseaux sociaux ou encore sur les panneaux de la ville, avec une campagne d’affichage début septembre pour souhaiter une bonne rentrée aux Rochelais.
Selon nos informations, un second candidat devrait se déclarer dans les prochains jours. Il s’agit de Christophe Batcabe, le président de Tous Ensemble. Sa candidature était devenue un secret de polichinelle pour les connaisseurs du milieu politique rochelais. Le président de l’association « Tous Ensemble », qui avait fait parler de lui fin juillet après que Les Républicains ont annoncé son investiture sans son accord, devrait se présenter sans parti politique derrière lui.
Olivier Falorni, une candidature au dépend du vote du Sénat sur la loi sur la fin de vie
Actuellement, le député rochelais, pressenti pour être l’un des favoris de cette élection, ne sait pas lui-même s’il compte se représenter. Sa décision sera notamment liée au vote du Sénat sur le projet de loi sur la fin de vie, dont il est le fervent défenseur. Si la loi est adoptée par le Sénat, il est très probable que le député se présente, même si rien n’a encore été décidé.
Cependant, avec un Sénat majoritairement à droite, peu de personnes croient à l’adoption de la loi. Elle serait alors renvoyée à l’Assemblée nationale, puis de nouveau au Sénat au début de l’année prochaine. Le vote devrait avoir lieu à la mi-octobre. Si cette seconde hypothèse se confirme, Olivier Falorni devra alors choisir entre le projet qu’il défend depuis plusieurs années et la campagne des municipales, avec à la clé le siège de maire qu’il avait déjà convoité en 2020, remporté de justesse par Jean-François Fountaine.
Le mystère reste donc entier autour de sa candidature, alors que ses soutiens continuent de se préparer en vue de 2026. Si le député ne repart pas, qui prendra sa place pour briguer la mairie ? « Aujourd’hui, personne n’ose se poser la question », nous affirme un proche du député.
La majorité municipale se prépare
L’association de la majorité municipale « Tous Rochelais » a récemment changé son bureau et se prépare doucement à la campagne, qui devrait être incarnée, sauf retournement de situation, par le maire Thibaut Guiraud, successeur de Jean-François Fountaine depuis sa démission en juin.
Le maire avait assuré, lors du dernier conseil municipal, être attentif à l’utilisation des moyens de la municipalité et précisé que son service juridique vérifiait tous les documents ainsi que les déclarations. « Je souhaite pour l’instant me concentrer sur mon mandat », affirmait-il à l’occasion de sa conférence de presse de rentrée, refusant d’évoquer pour l’instant une candidature. Aucune date d’annonce concernant celle-ci n’a pour l’heure filtré, surtout vu « l’instabilité au niveau nationale » nous indique un de ses proches.
L'union de la gauche menacée ?
Lundi, les écologistes ont tenu un point presse afin d’annoncer leur tête de liste et leurs chefs de file, mais aussi pour faire un point de situation sur l’union de la gauche. Et ils n’y sont pas allés de main morte, notamment vis-à-vis de la candidate socialiste Maryline Simoné, dont le départ en campagne et la campagne d’affichage n’ont pas été appréciés. Les écologistes dénoncent un « départ solitaire ».
Des déclarations qui n’ont pas non plus ravi Maryline Simoné, qui dit comprendre que « ce sont les règles du jeu », tout en précisant que ce sont des règles qu’elle n’apprécie pas vraiment. Elle se dit toutefois prête à aller jusqu’au bout pour l’union de la gauche, au même titre que les écologistes. Une des hypothèses en cas de victoire de l’union pourrait être que les socialistes obtiennent la mairie ou l’agglomération, et que les écologistes prennent l’autre.
Le second point de blocage concerne Place Publique et La France insoumise. En effet, le parti de Raphaël Glucksmann refuse une alliance avec les Insoumis. Et les déclarations du second adjoint au maire, Christophe Bertaud, chef de file du parti à La Rochelle, ont été mal vécues par plusieurs représentants de la gauche, qui déplorent une entrave à l’union. La tête de liste des insoumis devrait par ailleurs être choisi ce jeudi. La partie est donc loin d’être gagnée à gauche : si l’union ne se fait pas avant le premier tour, elle pourrait se jouer au second.
Chez le Rassemblement national, une candidature devrait également être présentée à La Rochelle. La députée européenne Séverine Werbrouck est pressentie pour briguer le poste. Cette dernière n’a pas répondu à nos sollicitations pour confirmer cette information.