Thibaut Guiraud, nouveau maire de La Rochelle, a dévoilé sa feuille de route pour les derniers mois du mandat, jusqu’à mars 2026, avec « la santé des enfants » comme l’un des axes principaux. Le successeur de Jean-François Fountaine souhaite donner un « nouveau souffle » à La Rochelle.
Moins de 24 heures après son élection à la mairie de La Rochelle, Thibaut Guiraud a tenu sa première conférence de presse officielle à l’hôtel de ville ce mardi. Aux côtés de son prédécesseur Jean-François Fountaine et de la première adjointe Catherine Léonidas, l’ancien directeur de la clinique Cardiocéan, issu du monde scientifique, a exposé les grandes priorités de la fin de mandat, d’ici mars 2026. Parmi les sujets qu’il entend porter figure la santé, notamment celle des enfants, un domaine qu’il connaît bien grâce à son passé de directeur de clinique.
« La santé, c’est avant tout des questions de prévention. Nos gestes du quotidien, comme nos déplacements, notre sommeil ou notre manière d’interagir avec la ville, ont un impact direct sur notre état de santé. On ne pourra rien faire efficacement si la population ne s’implique pas et si on ne l’accompagne pas dans cette démarche. J’ai identifié deux fléaux ces dernières années et je souhaite travailler en étroite collaboration avec Marielle Jay, adjointe à l’éducation, pour y faire face », explique Thibaut Guiraud.
Le premier de ces fléaux est la sédentarité, précise l’ancien adjoint aux finances : « On a cru que les enfants bougeaient suffisamment à la récréation pour compenser le reste de la journée. Mais les dernières études prouvent le contraire […] Il faut savoir que la sédentarité tue plus que le tabac. C’est un tueur silencieux. À travers l’éducation, on peut mettre en place des programmes avec les enseignants ».
Des solutions dans les écoles
« Le deuxième fléau, c’est que nos enfants, avec les écrans, les interruptions de tâche, la manière de tout le temps nous voir avec les téléphones, on est finalement en train de perdre notre capacité à être attentif. Or, l’attention est un don de la nature », résume Thibaut Guiraud, qui ajoute : « Quand quelqu’un parle, il faut pouvoir enregistrer ce que dit l’autre. Le problème, c’est que vous l’avez déjà vu : parfois, vous lisez quelque chose, vous savez que vous l’avez lu et pourtant vous ne vous en souvenez pas. Pourquoi ? Parce que vous n’avez pas été attentif. Et ça, quand on a ça, ce sont des petits troubles de l’attention liés au fait que notre mode de vie est tout le temps dérangé. »
Il souhaite ainsi mettre en place des programmes de sensibilisation dans les écoles et faire en sorte que les enfants, à travers de la « gymnastique de l’attention », posent leur cerveau et aient des moments de silence, que ce soit par des sas de méditation. « Mais surtout leur expliquer que quand on travaille, on travaille. On n’est pas en train de vouloir bouger à droite à gauche. Il faut arriver à retrouver la maîtrise de soi. »
Des projets pour la fin du mandat
Parmi les grands projets municipaux à venir, le réaménagement du marché. Ce programme, emblématique pour la ville, représente un investissement conséquent qui devrait être engagé lors du prochain mandat. En parallèle, la municipalité souhaite finaliser le projet de légumerie, une structure destinée à automatiser certaines tâches pénibles, comme la découpe et le conditionnement des denrées, afin d’améliorer l’approvisionnement de la restauration scolaire. La seconde tranche des travaux du musée d’art et d’histoire fait également partie des priorités à achever.
Concernant le chantier de dépollution du site Marcel-Paul, Thibaut Guiraud affirme être dans la continuité de son prédécesseur Jean-François Fountaine. « Nous sommes là pour que le niveau d’exigence en matière de sécurité soit maximal. Il y aura un programme immobilier derrière, mais nous ne donnerons notre feu vert que lorsque nous aurons la certitude, à 200 %, qu’il n’y a plus aucun risque sur le plan de la sécurité. »
Le maire souhaite également implanter des city-stades dans plusieurs quartiers de La Rochelle. En revanche, aucune annonce n’a été faites concernant le projet de salle de basket, estimé à près de 35 millions d’euros.
Il conclut son intervention par une phrase simple, comme il la définit lui même: « Je n’ai pas encore envie de parler de la campagne. Je préfère laisser ça aux autres. Ce que je veux, c’est être un bon maire et gérer la ville en bon père de famille. »