À l’appel de l’association des maires de Charente-Maritime et du maire de La Rochelle, plusieurs dizaines d’élus se sont rassemblés devant la préfecture ce jeudi pour protester contre le projet de loi de finances 2025.
Une action de plus en Charente-Maritime pour contester le projet de loi de finances 2025. Après la conférence de presse de Sylvie Marcilly au département et la banderole déployée sur l’hôtel de ville, les élus se sont rassemblés cette fois devant la préfecture ce jeudi. À l’appel du maire de La Rochelle, Jean-François Fountaine, et de Jacky Quesson, président des maires de Charente-Maritime, plusieurs dizaines d’élus se sont rassemblés et ont écouté les prises de parole des deux élus qui ont dénoncé le budget 2025 et ses conséquences directes et indirectes sur l’ensemble des collectivités, quelle que soit leur taille. Fountaine a notamment dénoncé, aux côtés de Benoît Biteau, député NFP de Charente-Maritime, et Hervé Blanché, maire de Rochefort, le manque à gagner de 4,5 millions d’euros pour la ville de La Rochelle et à peu près le même chiffre pour l’agglomération. Un chiffre qui peut paraître ridicule comparé au budget de 150 millions d’euros de la ville, mais qui, en réalité, représente près du tiers du budget d’autofinancement de la ville, ajoute le maire, qui devra faire des choix sur de futurs projets.
Des inégalités sur le projet de loi ?
Dans leurs discours, Jean-François Fountaine et Jacky Quesson ont pointé les inégalités sur le projet de loi de finances 2025 entre les collectivités. Par exemple, la ville d’Angers ne serait pas taxée, contrairement à La Rochelle, même chose pour Poitiers. Des inégalités « incompréhensibles » pour les élus de La Rochelle. De plus, le président de l’association des maires de Charente-Maritime a expliqué que la dette nationale était portée qu’à 8 % par les collectivités et que beaucoup d’entre elles vont devoir stopper leurs investissements alors qu’elles sont là pour améliorer le cadre de vie de leurs habitants. Il y a des inquiétudes également concernant le financement des associations, qui est menacé et pourrait voir le financement des collectivités baisser, ce qui pourrait avoir un impact sur la vie du territoire et l’activité socioculturelle du 2ᵉ département le plus touristique en France. Enfin, Jacky Quesson rappelle que l’année dernière, avec les hausses de prix de l’énergie, des matériaux, etc., les budgets des collectivités ont augmenté de 10 %, ce qui aggrave la situation.