Le député de La Rochelle est revenu ce vendredi sur la situation politique nationale, notamment sur le vote de confiance prévu ce 8 septembre. « Atterré », Olivier Falorni a annoncé qu’il voterait en faveur de la confiance au gouvernement, tout en anticipant déjà l’après-Bayrou.
« La messe est dite » pour Olivier Falorni, le député de La Rochelle et de l’Île de Ré. En effet, le rapporteur du projet de loi sur la fin de vie anticipe déjà la chute du gouvernement ce lundi, en marge du vote de confiance voulu par François Bayrou, et se prépare à l’après.
Même si l’issue du vote de lundi laisse peu de doute, Olivier Falorni annonce qu’il votera en faveur de la confiance au gouvernement. Il dénonce « l’irresponsabilité politique » de certains responsables et déplore « un spectacle qui m’attriste, mais qui me consterne aussi car il est grave », face à une dette qui augmente de 18 millions d’euros chaque heure.
« La France a besoin d’un budget et de réduire sa dette », souligne Olivier Falorni, rappelant que la dernière motion de censure avait coûté 12 milliards d’euros. « Je pose simplement une question : avons-nous les moyens de nous permettre une telle facture tous les trimestres ou semestres ? »
"Je ne comprends pas le choix du vote de confiance"
Le député rochelais s’est également interrogé sur le choix d’organiser un vote de confiance à ce moment précis, un acte qu’il juge « aussi incompréhensible » que la dissolution. « Elle va faire entrer la France dans un épais brouillard », estime Olivier Falorni, qui anticipe déjà l’après 8 septembre : « La seule certitude est que lundi soir, on n’aura plus de Premier ministre, l’affaire est pliée. On est déjà dans l’après 8, on doit déjà construire le 9, et même construire du neuf […] Je considère que, dans le contexte actuel, censurer est une facilité », explique-t-il.
Le député a également indiqué qu’il ne voterait la censure d’aucun futur gouvernement d’ici 2027, sauf s’il était issu de La France insoumise ou du Rassemblement national. Il appelle en revanche à un accord entre l’exécutif et le législatif afin d’exclure à l’avenir le risque de censure, en échange de quoi aucun 49.3 ne serait utilisé par le gouvernement. « Ce que je souhaite éviter pour la France : ni bordélisation, ni bardélisation. »
Bernard Cazeneuve premier ministre ?
Le député, très proche de l’ancien Premier ministre de François Hollande, Bernard Cazeneuve, souhaiterait le voir à Matignon. Olivier Falorni verrait bien son ami diriger « un gouvernement d’union républicaine […] respecté à gauche, à droite et au centre […]. Le prochain Premier ministre devrait être issu de la gauche réformiste et républicaine », prêche l’ancien candidat aux municipales. « Je ne vous dis pas ça parce que c’est mon ami, mais parce que c’est un homme d’État. »
Olivier Falorni fera-t-il partie de ce futur gouvernement qu’il appelle de ses vœux ? Le député préfère, pour l’heure, se concentrer sur le projet de loi sur la fin de vie, dont l’examen au Sénat était prévu au début de l’automne. Un texte qui pourrait aussi peser sur son avenir politique, notamment en vue d’une éventuelle candidature aux élections municipales à La Rochelle.