Raphaël Farges, le nouveau directeur de cabinet de la préfecture de la Charente-Maritime, a effectué son premier déplacement sur le terrain dans le quartier de Mireuil, à La Rochelle. L’occasion de faire le point sur ses nouvelles fonctions et sur les outils déployés par les autorités dans le quartier.

Jusqu’alors sous-préfet de Mirande, dans le Gers, Raphaël Farges a pris ses fonctions lundi comme nouveau directeur de cabinet de la préfecture de la Charente-Maritime. Dès son premier jour, il s’est plongé dans le vif du sujet, assistant le matin à la session du conseil départemental, puis l’après-midi à l’agglomération de La Rochelle pour la signature d’une convention dédiée à la sécurité.
Âgé de 33 ans, celui qui est originaire de Dordogne a auparavant exercé comme rapporteur public au tribunal administratif de Toulouse, après un parcours universitaire à Paris-Sorbonne, où il s’est spécialisé en droit public des affaires.
Ce mardi, il s’est rendu dans le quartier de Mireuil, accompagné de Myriam Akkari, directrice de la police nationale en Charente-Maritime. Ensemble, ils ont fait le point sur les nouveaux outils déployés par l’État dans le cadre de la loi “narcotrafic”, qui figure parmi les priorités du nouveau directeur de cabinet. Il entend également concentrer son action sur la lutte contre les atteintes aux biens et aux personnes, ainsi que sur la sécurité routière, un chantier déjà amorcé par son prédécesseur Pierre-Louis Sire, dans un contexte marqué par un bilan préoccupant de la mortalité routière dans le département.
Des outils contre le narcotrafic déployé
Comme INF La Rochelle le relatait il y a quelques jours, l’État a déployé plusieurs mesures pour lutter contre les dealers de la place de l’Europe, dans le quartier de Mireuil, à La Rochelle. Parmi elles : des interdictions administratives de paraître et des saisies d’argent liquide destinées à recouvrer des amendes impayées. Des mesures qui ont porté leurs fruits, comme l’explique le commissaire Aubry Commecy. Un point de deal a en effet été démantelé il y a une quinzaine de jours dans la galerie de la place de l’Europe, où les dealers dissimulaient les stupéfiants dans le plafond d’un laboratoire.
Raphaël Farges, le nouveau directeur de cabinet de la préfecture, a également indiqué qu’une autre procédure avait été engagée à Saintes : la résiliation du bail d’un trafiquant de drogue, chez qui d’importantes quantités de stupéfiants ont été découvertes. Il précise cependant que ces procédures sont extrêmement lourdes et nécessitent des dossiers solides, ce qui peut retarder leur application.
Mais malgré ces efforts, les points de deal se déplacent, comme le souligne le commissaire Commecy. Une situation difficile à gérer pour les forces de l’ordre et préoccupante pour certains habitants du quartier : « On n’en peut plus. Un dealer s’est installé en bas de mon immeuble. J’ai des nuages de drogue dans mon appartement, j’en ai marre, je ne peux plus vivre chez moi […] Un jour, ça va mal se terminer, je le sens. Je n’en peux plus », témoigne une habitante ayant interpellé les policiers.