Olivier Falorni, député de La Rochelle, a co-signé une tribune avec 82 de ses collègues pour réclamer l’interdiction de la fast fashion chinoise, et notamment de Shein, au centre de nombreuses polémiques ces dernières semaines. Il explique pourquoi cette mesure est nécessaire.
Magasin physique, poupée pédopornographique, produits chimiques dangereux… Ces dernières semaines, Shein, symbole de la fast fashion chinoise, a multiplié les polémiques qui ont soulevé de nombreuses questions sur ses pratiques. C’est dans ce cadre que Sandrine Le Feur, présidente de la commission du Développement durable, a publié une tribune ce dimanche aux côtés de 82 autres députés dans La Tribune Dimanche afin d’appeler à l’interdiction de la fast fashion chinoise et notamment de la plateforme Shein.
Olivier Falorni, député de la Charente-Maritime, fait partie des signataires. Il s’explique auprès d’INF La Rochelle : « Shein est une arme de production massive, de pollution massive, de destruction massive et de destruction de notre planète, mais aussi de destruction de nos emplois […] Il faut savoir qu’un t-shirt à 3 euros, ce sont des tonnes de CO₂, parce qu’évidemment les transports aériens amènent ces milliers de produits par jour, et puis c’est aussi des rivières polluées par les teintures chimiques. »
"Il faut vraiment alerter la population"
Au-delà de la catastrophe écologique provoquée par la plateforme, les produits utilisés pour fabriquer les articles ne seraient pas conformes : « Beaucoup de ces produits ne sont pas conformes à nos règles françaises et européennes. On retrouve des substances chimiques dans un certain nombre de produits, de vêtements, notamment du plomb, qui peut être potentiellement dangereux pour les enfants ou les femmes enceintes. Donc pour toutes ces raisons, je crois que maintenant il faut vraiment alerter la population, parce que je crois qu’il faut aussi qu’il y ait une pression citoyenne. »
Olivier Falorni s’alarme également des contenus illégaux proposés : « On a retrouvé des poupées pédopornographiques, des armes de catégorie A… enfin n’importe quoi. Donc vraiment, je crois qu’il faut être très vigilant par rapport à ce que l’on veut nous importer de manière massive, et je trouve que tout cela est assez indécent et en tout cas ne répond pas à ce que doit être l’éthique […] Derrière l’étiquette, il faut une éthique, et le moins qu’on puisse dire, c’est que sur l’étiquette Shein, il n’y a pas d’éthique. »