Saint-Brévin, une commune réputée tranquille de Loire-Atlantique va être à nouveau secouée suite à un colloque organisé autour des enjeux de l’immigration qui va réunir environ 500 personnes. 200 manifestants pourraient se retrouver à Saint-Brévin selon la préfecture.
Depuis plusieurs mois, la commune de Saint-Brévin est partagée entre militants pour le Cada (Centre d’accueil de demandeurs d’asile) et des opposants au centre. De violentes manifestations ont eu lieu, notamment entre militants de gauche d’un côté et de l’ultra-droite de l’autre. Les tensions se sont exacerbées au point que la maison de l’ancien maire de Saint-Brévin, Yannick Morez, a été brûlée provoquant la démission de ce dernier et l’émoi de la classe politique française.
Un colloque autour des enjeux de l’immigration.
Tout démarre suite à l’organisation d’un colloque autour de l’immigration et de l’accueil des exilés en France et en Europe organisé par le Collectif des brevinois attentifs et solidaires, la Ligue des droits de l’homme, MRAP et Caritas-Secours catholique. Plusieurs centaines de personnes (400 à 500) devraient participer au colloque, où plusieurs sujets seront évoqués avec notamment la présence d’un député européen : Les raisons de l’exil et les réalités économiques, Politiques européennes et migrations, Droit au séjour et loi “Darmanin”.
Des tensions redoutés
La préfecture de Loire-Atlantique redoute des tensions et des affrontements entre participants du colloque et des militants principalement d’ultra-droite. Elle précise qu’au moins 200 manifestants sont attendus, comme le 29 avril dernier, où une manifestation pour le centre avait eu lieu et une contre-manifestation réunissant des opposants, où des affrontements avaient éclaté avec les forces de l’ordre. Un arrêté précise que l’usage de 2 drones est autorisé à Saint-Brévin samedi 23 septembre pour surveiller les éventuels rassemblements.