En visite ce lundi matin au collège Beauregard pour la rentrée des classes, le député en a profité pour évoquer la question de l’inclusion et du harcèlement, dont il a lui-même été victime.

Ce lundi matin, près de 28 500 collégiens et collégiennes ont repris le chemin des cours dans les établissements de Charente-Maritime. Le collège Beauregard de La Rochelle n’a pas fait exception à la règle, avec une rentrée toutefois un peu spéciale : l’établissement accueillait également des parents ce lundi matin. Non pas pour étudier, mais pour être sensibilisés à la question du harcèlement et du cyberharcèlement.
À cette occasion, le député Olivier Falorni s’est déplacé dans l’établissement scolaire afin de marquer le coup autour de cette problématique. Lui-même, qui, il y a une quarantaine d’années, franchissait les portes de ce collège avec une certaine appréhension, relate : « Les premiers jours dans ce collège n’ont pas été faciles. Je n’en ai jamais parlé à mes parents, mais j’ai moi-même subi le harcèlement scolaire pendant quelques semaines. Je sais ce que c’est. »
Cependant, le député rochelais et potentiel candidat aux élections municipales explique l’avoir fait cesser « pas forcément comme il le faudrait […] Je l’ai réglé de façon pas amicale. J’étais assez costaud à l’époque et je l’ai soulevé de 30 centimètres. Donc l’affaire a été réglée comme ça, mais ce n’est pas une solution. On doit être accompagné ».
"Il y a eu 611 000 cas de harcèlement scolaire identifié en 2024"
Olivier Falorni rappelle que ce « fléau » peut « briser des vies d’enfants » et même entraîner des drames pouvant aller jusqu’au suicide. Il prend l’exemple de Polina, qui s’est pendue à Saintes en 2018 à la suite de harcèlement. Son père, Laurent Cottin, a depuis créé l’association Les Souffre-Douleurs de l’École 17 et 85 et est présent tous les premiers vendredis du mois sur le boulevard Sautel avec une banderole.
Le député indique qu’il y a eu 611 000 cas de harcèlement identifiés en 2024 et dénonce le manque d’écoute qui peut mener à des situations dramatiques. « Le harcèlement peut détruire des scolarités et des personnalités […] Le souvenir a eu du mal à s’effacer. »
Un autre combat, qui rejoint la problématique du cyberharcèlement, est celui du téléphone portable en cours. Les établissements tentent de le réguler grâce à la « pause numérique » et au dispositif Portable en pause, dont l’expérimentation a donné des résultats plutôt positifs. L’objectif est d’éloigner le téléphone des enfants durant les heures de cours.
Des ateliers contre le harcèlement
Au collège Beauregard, les parents des élèves de 6ᵉ étaient donc invités dans une salle afin de débattre autour de la thématique du harcèlement. Des jeux ont, par exemple, été proposés pour déterminer si une situation correspondait à du harcèlement ou du cyberharcèlement, ainsi qu’un quiz. De la prévention et de la sensibilisation pour mieux comprendre et gérer une problématique parfois difficile pour les enfants, notamment dans la communication avec leurs proches.
Le programme Phare a également été mis en place dans ce collège. Il vise à responsabiliser les élèves, de l’école primaire jusqu’au lycée, afin de lutter contre le harcèlement. Au-delà de cette question, c’est aussi l’inclusion qui est valorisée dans l’établissement grâce aux classes Ulis, permettant d’intégrer des enfants en situation de handicap, souffrant par exemple de surdité ou d’un handicap moteur avec un encadrement adapté.
Comme l’a confié l’une des responsables de l’établissement au directeur académique du département, Mahdi Tamene, l’ambiance est relativement calme entre les élèves, sans moqueries lors des temps de vie scolaire partagés.