Après les violentes émeutes de cette nuit en France, l’hypothèse du couvre-feu pour mieux gérez la situation semblée être une solution privilégiée par plusieurs villes qui l’ont déjà adoptés. Mais est-ce vraiment efficace ?
Clamart, Compiègne, Neuilly-sur-Marne, Savigny-le-Temple. Ces communes ou villes ont toutes passez le pas ces derniers jours et ont instauré un couvre-feu pour essayer de limiter les émeutes. Certaines l’ont instauré uniquement aux jeunes de moins de 16 ans, d’autres l’ont limité uniquement à certains quartiers. Avant une 4ème probable nuit d’émeute, est-ce la solution-miracle pour limiter les tensions
Une disposition vraiment efficace ?
À Compiègne et Savigny, la nuit du 29 au 30 juin était assez calme. Mais pour Clamart et Neuilly-sur-Marne, c’était une autre histoire. À Neuilly-sur-Marne, les forces de l’ordre étaient débordées expliquaient le maire sur France Bleu Paris, malgré la mesure de couvre-feu. À Clamart, selon Mediapart dans le quartier de la plaine, les jeunes n’ont pas changé leurs habitudes et ont déambulé dans les rues. Une mesure qui a donc prouvé son efficacité en fonction des villes et quartiers, mais qui montre ses limites. Le maire de Neuilly-sur-Marne expliquait sur France Bleu l’utilité du couvre-feu dans ce genre de situation : « L’avantage d’un couvre feu, c’est que ça permet de faire en sorte que les personnes qui n’ont rien à faire dehors et qui ne veulent pas de difficultés restent chez elles, mais il n’en reste pas moins qu’il n’est pas respecté par les délinquants qui ont été effectivement dans les rues jusqu’à très tôt ce matin. »
Faut-il harmonisez le couvre-feu ?
Plusieurs maires et politiques appelaient à harmoniser le couvre-feu aux départements et ville touchées par les émeutes. Les réseaux de transport de nombreuses villes ne circulent plus à partir du début de soirée, pour éviter les incidents depuis hier soir. Cela permet également de limiter les déplacements dans certains cas. Mais l’harmonisation du couvre-feu peut poser problème, notamment d’un point de vue économique : de nombreux restaurants et magasins seraient lourdement impactés dans les zones du couvre-feu. De nombreux évènements sont déjà annulées ou menacés, et de nombreuses mairies ont annulé leur fête de l’école, où des fêtes communales, à l’approche de l’été où tout le monde sort.
Hier soir, 40 000 policiers et gendarmes était présent pour encadrer les émeutes, mais cet important dispositif policier n’a pas suffi à encadrer les émeutes, notamment à Nantes et en région parisienne où des scènes de pillage et d’affrontements ont eu lieu pour le 3ème soir de suite.