La préfecture de Charente-Maritime a pris un arrêté pour interdire l’utilisation d’artifices de divertissement et de produits chimiques inflammables ou explosifs pour le réveillon du 31 décembre 2024. Elle craint notamment des troubles à l’ordre public ou des dans certaines localités du département, notamment à La Rochelle, où des affrontements et des violences urbaines ont éclaté entre des jeunes et les forces de l’ordre les années précédentes.
Durant l’été 2023 ou encore durant le passage à la nouvelle année en 2023, des affrontements avaient émaillé les quartiers de Mireuil et de Villeneuve-les-Salines entre des jeunes et les forces de l’ordre. Dans ce cadre, la préfecture de Charente-Maritime, craignant à nouveau des débordements dans le département ou à La Rochelle pour ce réveillon, a pris un arrêté interdisant l’usage et le transport de produits chimiques inflammables ou explosifs ainsi que l’utilisation et le port d’artifices de divertissement et pyrotechniques.
La vente de ces produits ainsi que leur transport ont été interdits dans l’ensemble des commerces du département à compter du vendredi 27 novembre jusqu’au 1er janvier, à l’exception de quelques cas, comme par exemple pour les feux d’artifice déclarés. Des produits qui peuvent créer des blessures graves si ils sont par ailleurs mal utilisés.
Des incidents probables durant le réveillon 2024
Dans son arrêté, la préfecture indique : « À l’instar des années précédentes, il est probable que des tirs de mortiers d’artifice ainsi que des incendies de voitures et de conteneurs poubelles émaillent cette nuit de la Saint-Sylvestre 2024 dans certaines localités de Charente-Maritime« , ce qui pourrait engendrer des troubles à l’ordre public, à l’exemple de dégradations contre des véhicules ou des bâtiments, ainsi que des affrontements avec les forces de l’ordre.
Même si le passage à l’année 2024 s’était bien passé à La Rochelle, celui de 2022 à 2023 avait été émaillé de nombreuses tensions dans les quartiers de Mireuil et de Villeneuve. Une trentaine de tirs de mortiers ou de chandelles romaines avaient eu lieu, ainsi que des tirs de projectiles contre les forces de l’ordre ou des bâtiments, ce qui avait nécessité l’intervention de la police et plusieurs interpellations. Plusieurs véhicules, poubelles et palettes avaient alors brûlé.