La Rochelle : Le budget voté, les subventions ne baissent pas

Le budget primitif de la ville de La Rochelle a été voté en conseil municipal ce lundi 10 mars, après des mois de craintes de restrictions budgétaires qui n’ont finalement pas eu lieu. La ville a même maintenu l’ensemble de ses subventions ainsi que plusieurs investissements.

conseil municipal de la rochelle
Le conseil municipal de la Rochelle était réuni ce lundi 10 mars pour le vote du budget primitif 2025 TL - INF la Rochelle

Ce lundi 10 mars, le conseil municipal de La Rochelle a enfin voté le budget primitif, après des mois d’inquiétudes suite aux annonces du gouvernement qui faisaient craindre des restrictions budgétaires importantes pour la ville. « Nous avons réussi, malgré les contraintes imposées par l’État avec les charges, à garder un très bon service public et à ne baisser aucune subvention. Ce n’est pas un hasard si nous sommes toujours sur le podium des villes où il fait bon vivre« , salue Jean-François Fountaine, qui s’est également réjoui de l’annonce de la venue de François Bayrou sur le territoire vendredi.

L’adjoint au maire en charge des finances, Thibault Guiraud, a défini le budget de cette année 2025 en trois mots : sobriété, avenir et solidarité. Il a également expliqué que La Rochelle allait finalement être épargnée par les mesures socio-économiques du gouvernement et aurait donc une plus grande capacité, avec notamment trois écarts par rapport à la présentation du budget : remise à niveau de l’enveloppe des subventions, notamment pour les 1 000 associations de la ville, qui restent au même niveau que 2024, avec près de 7,4 millions d’euros. De plus, Thibault Guiraud a indiqué que l’autofinancement allait être réabondé et que les investissements, notamment au niveau de la politique éducative, allaient être renforcés. L’objectif est de ne pas dépasser les 100 millions d’euros de dettes. La ville est actuellement à un endettement de 99,1 millions d’euros et vise les 94,6 millions d’euros en 2026. Plus globalement, les recettes de la ville devraient augmenter en 2025, passant de 145,7 millions d’euros à 148,4, grâce à la taxe d’habitation notamment, qui la finance à hauteur de 58 %.

Au niveau de l’autofinancement, la ville vise une capacité de 11 millions d’euros en 2025 et un fonds de réserve de 2,2 millions d’euros en vue d’investissements pour le PRU du quartier de Villeneuve-les-Salines et les travaux autour du musée des Beaux-Arts.

Un budget qui ne séduit pas l'opposition

Cependant, ce budget n’a pas convaincu l’opposition municipale, à commencer par Franck Coupeau, du groupe du Renouveau, qui a voté contre ce budget et a indiqué que maintenir les subventions à ce niveau revenait à les baisser, car cela ne prend pas en compte l’inflation. Un constat partagé par son collègue des Écologistes, Jean-Marc Soubeste, qui s’est abstenu avec son groupe.

Franck Coupeau s’est également interrogé sur les cessions de la ville, avec des ventes de biens inscrites dans le budget à hauteur de 9,4 millions d’euros, et sur la capacité de la ville à vendre l’ensemble de ses propriétés. L’élu issu de la liste d’Olivier Falorni aux dernières élections municipales a fait remarquer le risque que les cessions ne fonctionnent pas. Ce à quoi Thibault Guiraud a indiqué que la majorité avait appris de ses erreurs du passé et qu’il n’avait été intégré au budget que les cessions dont ils étaient absolument sûrs.

32 millions d'euros pour le nouveau centre social ?

Franck Coupeau en a également profité pour dénoncer un « budget pharaonique » concernant le nouveau centre social Christiane Faure, avançant un chiffre de 32 millions d’euros. Le maire, de son côté, surpris par l’affirmation de son opposant, a réfuté ce chiffre de manière formelle. En réalité, le chantier coûterait près de 17 millions d’euros selon le cabinet du maire, ce qui reste malgré tout un montant important.

L’opposition a également attaqué la majorité municipale sur la question des impôts locaux, qui ne bougent pas en 2025, et le fait qu’aucune baisse n’a été présentée. Jean-Marc Soubeste, sous le ton de l’humour, a salué la constance « de marin » du maire, faisant référence à son passe dans le nautisme. 

Et sinon ?

À part le budget primitif, le conseil municipal permet toujours d’apprendre quelques surprises sur la ville. Ainsi, on apprend qu’elle est propriétaire d’un terrain, visiblement un bois en Corrèze, qui fait l’objet d’un mandat de vente à l’Office national des forêts, comme l’a fait remarquer Océane Mariel, l’élue écologiste.

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