Ce mercredi 9 et jeudi 10 avril se tiendra l’exercice « Eole », qui simule l’arrivée d’une tempête et d’importantes submersions, avec près de 500 volontaires et quelques conséquences sur les habitants des 28 communes de l’agglomération. L’objectif est de se préparer à la gestion de futurs événements météorologiques et à la coordination des services.

Il se tiendra sur les 28 communes de l’agglomération ce mercredi 9 et jeudi 10 avril. Après avoir été reporté en octobre suite à l’arrivée d’une vraie tempête, l’exercice « Eole » est un scénario « extrêmement probable » d’une dépression qui pourrait toucher nos côtes, avec du vent, des pluies diluviennes et des submersions. L’an passé, près de 32 alertes ont été envoyées au maire et le centre opérationnel départemental, un outil de gestion de crise de la préfecture, a été ouvert près de 18 jours.
C’est un exercice inédit, comme le relève Brice Blondel, le préfet de Charente-Maritime, avec près de 500 acteurs mobilisés, mais également plusieurs organisations comme la Communauté d’agglomération de La Rochelle et ses 28 communes, la police, les pompiers (ils n’interviendront pas sur l’exercice avec des engins cependant)… mais également les 3 ports, l’aéroport, des opérateurs. « Et un acteur que l’on a peu l’habitude de mobiliser dans nos exercices : la population », relève le représentant des services de l’État en Charente-Maritime. 16 animateurs seront ainsi présents afin de générer un millier d’incidents fictifs dans la zone, tandis que chaque commune aura un observateur afin d’avoir un retour sur la gestion.

Un message d'alerte sur tous les téléphones de l'agglomération
Comme l’explique Jean-Pierre Nivet, maire d’Angoulins et conseiller communautaire chargé des risques majeurs et de la sécurité civile, le scénario est conçu avec une société spécialisée issue du territoire, Numérisk. L’exercice sera différent en fonction des communes : certaines activeront uniquement leur PCS (Plan communal de sauvegarde) avec une gestion de crise en mairie, tandis que d’autres mettront en place des déviations, déploieront des protections sur les ports. Cela va permettre aux 28 communes de l’agglomération d’être mises en situation, de vérifier leurs organisations et la communication avec les diverses instances, mais également pour la communauté d’agglomération de tester les plans de continuité d’activité de ses compétences après une tempête.
En marge de l’exercice, qui aura une phase de préparation le mercredi à partir de 14h, puis une phase de post-gestion des événements le lendemain matin, le dispositif FR-Alert va être testé. Concrètement, il permet d’envoyer un message d’alerte sur tous les téléphones d’un périmètre en cas d’événement important. « On va peut-être faire peur aux gens ? La réponse est oui, mais si ça fait peur, tant mieux. À force de répéter ces exercices, la peur cédera aux bons réflexes » espère Brice Blondel. Le message sera envoyé ce mercredi 9 avril à 14h, sur tous les téléphones de l’agglomération qui seront notifiés bien entendu que c’est un test.