Pendant une heure, INF La Rochelle a pu découvrir le COD (centre opérationnel départemental) de la préfecture de Charente-Maritime, au cours d’une cellule de crise fictive organisée pour les Journées du Patrimoine. Accompagnés par le sous-préfet, les participants à cette expérience ont pu mieux comprendre les enjeux de ce dispositif, utilisé lors d’événements importants à La Rochelle et dans le département.
Une expérience immersive au cœur de la préfecture de Charente-Maritime, dans un endroit méconnu du grand public. C’est ce qu’a expérimenté pendant près d’une heure une douzaine de participants (une cinquantaine durant la journée) en découvrant le centre opérationnel départemental (COD), une cellule de crise utilisée lors d’événements importants (tempête, manifestation, inondations…). Utilisé une quinzaine de fois depuis le début de l’année dans le département, ce dispositif regroupe les principaux services de l’État, en lien avec les acteurs locaux comme les pompiers, la police ou encore les gendarmes dans une cellule de crise à la préfecture.
Ce samedi 21 septembre, les participants à cette expérience ont ainsi chacun incarné pendant plus d’une heure un des acteurs de ce COD à travers un scénario bien rodé, sous les yeux du sous-préfet et directeur de cabinet de la préfecture Pierre-Louis Sire et la cheffe de service Amandine Lepretre, avant une session de questions-réponse avec le préfet de Charente-Maritime, Brice Blondel.
Une tempête en Charente-Maritime
Le scénario était simple : le département est placé en vigilance orange par Météo-France pour un risque de tempête, avec des inondations et du vent attendus. Après le passage de la tempête durant la nuit, il est temps de faire un constat le matin des dégâts lors du centre opérationnel départemental. Chaque duo de participants était affecté à un service (pompiers, gendarmerie, police, agence régionale de santé, DDTM, communication), avec un temps de préparation au cours duquel ils ont découvert le scénario et le rôle qu’ils occupent lors de crises, avant d’étudier ce qu’il s’était passé durant la nuit et les mesures que devait prendre leur service afin d’assurer la sécurité des populations et des biens, et d’entamer un retour à la normale.
Au bout de 15 minutes, un point de situation est organisé avec le sous-préfet, au cours duquel les membres du COD expliquent ce qu’il s’est passé durant la nuit et les décisions de chaque acteur, sous l’égide de Pierre-Louis Sire. Ce dernier explique l’organisation de la gestion de crise et coordonne les différents services de cette réunion fictive avec des décisions parfois compliquées à prendre. Par exemple, durant la nuit, un service indique un certain nombre de victimes, tandis que leurs collègues ont un bilan différent, il est donc nécessaire de regrouper et analyser l’information avant de prendre les décisions. Pour finir, le point de situation est bouclé puis transmis au préfet.
Par la suite, Pierre-Louis Sire, le sous-préfet a réexpliqué l’importance et les enjeux d’un centre opérationnel départemental, qui permet de faciliter la gestion de l’information et la prise de décision durant les crises, avant de répondre aux différentes questions des participants à cette expérience, qui étaient tous ravis de ce moment.
Le préfet Brice Blondel a également rejoint la table et a détaillé les utilisations du COD, utilisé par exemple en juillet dernier lors de la manifestation des méga-bassines, où près de 40 personnes étaient mobilisées au sein de cette cellule de crise, ou encore lors des dernières tempêtes. Comme nous l’expliquait une participante, « l’expérience était vraiment immersive et a permis de comprendre les enjeux de ce dispositif, pas forcément connu du grand public mais qui est essentiel lors d’événements importants ».