Révélée en 2015 avec son premier roman, « Le Premier jour du reste de ma vie », Virginie Grimaldi s’exprime sur son rôle de présidente du jury du festival de la fiction à La Rochelle et revient également sur l’adaptation de ses livres en séries, dont l’une des séries est présentée au festival, Le parfum du bonheur.
Avec onze romans publiés en 10 ans et près d’une trentaine d’oeuvres à son actif, l’écrivaine Virginie Grimaldi s’est vu devenir présidente du festival de la Fiction dans les bureaux de sa maison d’édition : “j’ai cru qu’on me faisait une blague, c’était une personne de la maison d’édition qui m’a proposé”. D’abord réticente à l’idée de se présenter à un festival cinématographique, elle a finalement accepté à sa plus grande joie : “C’est pas ma place, c’est pas à ma hauteur et c’est la toute première fois que je viens et je ne regrette pas, les spectateurs sont mélangés avec les gens de la production”.
Et si cette proximité avec le public semble magique aux yeux de l’écrivaine, elle confie toutefois que ce n’est pas chose facile pour elle mais que le public rochelais reste respectueux : “Je m’attendais pas à être autant arrêté dans la rue, il y a plusieurs [personnes] dont les larmes sont montées c’est très très émouvant, dans la vie de tous les jours ça n’arrive pas autant et ça me nourrit vraiment et ça me donne envie d’écrire plein d’autres livres ! Les rochelais sont très très sympas, très bienveillants […] je vais rentrer chez moi avec le cœur plein.”
Des adaptions de ses livres au cinéma
Virginie Grimaldi précise également que la diversité des métiers des personnalités qui composent le jury lui permet de mieux comprendre l’univers de la fiction qui est encore nouveau pour elle : “C’est hyper intéressant, le compositeur nous apprend plein de choses […] On a tous un œil différent et moi je n’ai aucune spécialité je vais être plus attentive aux dialogues et aux émotions, on est très à l’écoute des autres, c’est un super jury et puis quand ça laisse une marque, c’est que c’était un bon film”. Et si Virginie Grimaldi est présidente du jury de cette édition 2025, c’est aussi car l’un de ses livres a été adapté en série : « Le parfum du bonheur ».
Et si l’auteure redoutait le tournage, elle est, en réalité, très fière du résultat : « J’ai eu la chance que ca se passe super bien, j’ai vu la série et c’est au delà de ce que j’attendais. Il faut se dire que [la fiction est] un objet différent de ce qu’on a créé et j’ai pleuré plusieurs fois car les personnages sont forts« . Et les adaptations ne s’arrêtent pas là, puisque la romancière a déjà d’autres projets : “on m’a proposé l’écriture scénaristique depuis plusieurs années […] ça viendra” mais aussi de futures adaptations : “ça s’est accélèré après « Tout le bleu du ciel », les producteurs sont très intéressés”. Et même si elle avoue répondre plus souvent par la négative aux propositions d’adaptation, deux de ses livres sont déjà en production. Ainsi, les romans, « Plus grand que le ciel » et « Les heures fragiles » seront bientôt disponibles sans qu’aucune date de diffusion n’ait été évoquée. Et alors que ses livres prennent vie dans la fiction, l’écrivaine confie qu’elle aimerait secrètement que « Les possibles » soit également adapté à la mémoire de son père : « on me l’a proposé mais il faut que je trouve la bonne personne ».
Grande fan des séries françaises “En thérapie” et “Miskina” elle explique être une femme introvertie qui aurait beaucoup de mal à passer devant la caméra : “Petite, j’étais du genre à me cacher sous la table pendant mon anniversaire […] et j’avais demandé à mon éditrice, à mon premier roman d’être anonyme mais ça n’a pas pu se faire […] je ne suis pas à l’aise devant les caméras”. Mais malgré cette timidité, Virginie Grimaldi assure qu’être présente sur le plateau de tournage de la série a été une réelle experience positive et qui lui appris l’envers des métiers de l’audiovisuel : “ce qui m’a surprise c’est la cohésion de tous sur un tournage, [la justesse] des acteurs, ce n’était pas jouer, c’était ressentir”.