Dépollution du site Marcel Paul : le chantier ne reprendra pas sans nouveau protocole à La Rochelle

Ce lundi soir, une municipalité élargie réunissant les acteurs du chantier, les élus, ainsi que les riverains et l’association Zéro Toxic s’est tenue afin de faire le point sur le dossier. Des avancées jugées insuffisantes par l’opposition, pour qui le dossier “tourne en rond”.

Le chantier de dépollution de l'ancien site d'Enedis, rue Marcel Paul à La Rochelle | TL - INF la Rochelle
Le chantier de dépollution de l'ancien site d'Enedis, rue Marcel Paul à La Rochelle | TL - INF la Rochelle

Comme s’était engagé le maire de La Rochelle, Thibaut Guiraud, lors du dernier conseil municipal, une municipalité élargie réunissant l’ensemble des élus rochelais, l’entreprise Vinci Brownfields ainsi que des représentants des établissements voisins, des riverains et l’association Zéro Toxic s’est tenue ce lundi soir.

Cette réunion, qui n’était pas ouverte à la presse, s’est déroulée dans “un climat constructif et un esprit de coopération”, selon un communiqué de la mairie de La Rochelle, qui précise que “chacun a pu exprimer ses préoccupations et partager son point de vue en toute transparence”. Thibaut Guiraud a ainsi indiqué dans ce même texte que “plus jamais un chantier ne devra être mené de cette manière” et a précisé que “la santé et la sécurité des habitants restent notre priorité absolue”.

Des garanties réaffirmés pour la suite du chantier

Plusieurs engagements ont été pris durant cette réunion, comme l’achèvement sous tente des derniers travaux de dépollution, tandis qu’aucun mouvement ne pourra avoir lieu sur le terrain avant la validation d’un protocole de sécurité strict exigé de l’entreprise. De plus, si la seconde phase du chantier est enclenchée, c’est-à-dire le terrassement, elle devra se dérouler sous un protocole similaire à celui de la première phase. Celui-ci sera présenté à un nouveau groupe de travail, après avoir été validé par la DREAL.

La ville indique cependant qu’elle n’achètera pas le terrain en raison de contraintes budgétaires et sollicitera l’État afin d’assurer la surveillance du chantier, notamment en expertisant les protocoles qui encadrent les travaux. Enfin, la mairie précise que les dernières mesures de l’ATMO (organisme chargé de surveiller la qualité de l’air) sont conformes aux exigences et ne présentent aucun risque pour la santé.

"On tourne en rond"

Cependant, le son de cloche n’est pas le même chez les élus d’opposition du Renouveau, comme nous l’explique le conseiller municipal Franck Coupeau. Ce dernier déplore que “l’on tourne en rond car ils (la mairie) n’ont répondu à aucune question des associations”. Il relève que le chantier est arrêté, mais que des symptômes persistent, alors que lorsque les riverains sont chez eux ou en vacances, ils disparaissent. Le conseiller municipal d’opposition souligne également que les associations reprochent le fait que l’humain ne soit jamais mis au cœur du sujet et que la mairie ne réponde qu’au travers des seuils non dépassés.

Son groupe demande ainsi une reprise du chantier uniquement si un dispositif “clair et renforcé” est mis en place, comprenant un dôme couvrant toutes les terres traîtées, un registre épidémiologique avec un médecin-conseil identifié et disponible, ainsi qu’un comité de pilotage citoyen associant les associations, les riverains, les parents, les élus et l’État. Franck Coupeau souhaite que “la transparence et la sécurité soient les fondations de ce projet”.

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