À l’appel d’une large intersyndicale, une grève est organisée ce jeudi 21 novembre à La Rochelle et en Charente-Maritime. L’objectif est d’alerter sur la privatisation du Fret ferroviaire et des TER.
C’est un ultimatum avant la grande grève du 11 décembre prochain. Ce jeudi 21 novembre, un large intersyndicale de la SNCF appel à la grève pour protester contre la privatisation du Fret ferroviaire et des TER, comme nous l’explique Anibal Corceiro, délégué de la CGT Cheminot à La Rochelle. « Le démantèlement de la SNCF continue, avec des entreprises externes qui vont se positionner au niveau des TER. La Poitou-Charentes va être un territoire pilote pour la région à partir de 2027. De plus, au niveau du Fret SNCF, près de 30 % des contrats vont être cédés au privé, et près de 500 emplois vont être supprimés sur les 5 000 que compte le service, tandis que ceux qui restent iront vers 2 nouvelles entités. »
Il déplore la politique européenne qui a forcé la France à céder le Fret pour concurrence déloyale et qui pourrait amener à une dégradation des services ainsi qu’à une suppression de certains trains de Fret, alors qu’un train de marchandises représente à peu près 50 camions. De plus, la privatisation du Fret va avoir de gros impacts sur les cheminots concernés, qui vont devoir renégocier la convention collective et potentiellement déménager. Enfin, il rappelle qu’en 1936, plusieurs compagnies de trains existaient en France, mais avaient fusionné en une organisation en raison du bazar causé. « On revient sur un scénario qui a existé et qui n’a pas fonctionné. »
Un dernier avertissement avant la grève reconductible du 11 décembre
Anibal Corceiro indique que la grève du 21 novembre est un ultimatum avant la grève du 11 décembre, qui sera reconductible. Même si la grève de demain s’annonce peu suivie, avec de légères perturbations sur le réseau SNCF, il veut ainsi pouvoir établir un rapport de force avec les instances dirigeantes. Selon le cheminot, beaucoup de ses collègues ne se sont pas mis en grève en prévision de la grève du 11 décembre. « On espère bien qu’elle sera suivie, car sinon cela ne sert à rien de faire une grève si on part perdant […] Il y a un aspect de défense de notre emploi et de l’intérêt général avec les services publics. On n’est pas là pour gêner la population comme beaucoup peuvent le dire, cela ne nous fait pas plaisir. Au contraire, on souhaiterait créer plus de trains et d’arrêts supplémentaires. »