Charente-Maritime : et si vous deveniez policier adjoint ?

Jusqu’à la fin septembre, la police nationale en Charente-Maritime lance une campagne de recrutement de policiers adjoints. Un moyen simple et efficace de rejoindre la police sans diplôme et de pouvoir ensuite passer le concours interne de gardien de la paix. Explications.

Tessa, policière adjointe, et Anthony Touzet, directeur adjoint de la police nationale en Charente-Maritime | TL - INF La Rochelle
Tessa, policière adjointe, et Anthony Touzet, directeur adjoint de la police nationale en Charente-Maritime | TL - INF La Rochelle

Vous souhaitez rejoindre les commissariats de La Rochelle, Rochefort, Saintes ou Royan, sans diplôme, avec un salaire et la possibilité de passer ensuite le concours interne de gardien de la paix ? C’est l’opportunité offerte aux Charentais-Maritime de moins de 30 ans, qui peuvent candidater jusqu’à la fin de ce mois de septembre pour devenir policier adjoint.

Comme l’explique Anthony Touzet, directeur adjoint de la police nationale en Charente-Maritime : « Le policier adjoint a pour mission d’assister le gardien de la paix dans l’exercice de ses missions, que ce soit sur des missions d’antidélinquance, de prévention, pouvant aller jusqu’à l’interpellation de personnes. »

Comme un vrai agent, les policiers adjoints sont équipés d’une arme après une formation de quatre mois, qui est par ailleurs rémunérée, avec hébergement compris. Le recrutement se fait sans diplôme, comme le baccalauréat par exemple, même si des tests d’aptitudes physiques et mentales sont requis avant de suivre la formation. À l’issue de celle-ci, les policiers adjoints signent un contrat de trois ans, renouvelable une fois.

"J'avais envie d'utiliser ce tremplin professionnel pour savoir si le métier de policier était fait pour moi"

Au bout d’un an, les policiers adjoints ont la possibilité de passer le concours interne de la police nationale afin de devenir gardien de la paix, nous précise Anthony Touzet, qui résume ce rôle comme une « formation de policier en étant encadré par des policiers professionnels ».

Tessa, 27 ans, a rejoint le commissariat de La Rochelle après quatre mois de formation à l’école de police de Nîmes. Elle nous explique ses motivations : « J’ai voulu embrasser le métier de policier adjoint, qui a été pour moi, je pense, une étape marquante pour pouvoir devenir ensuite policière titulaire, afin de découvrir les tenants et les aboutissants du métier et d’apprendre les fondamentaux avec des titulaires, que ce soit avec des gradés ou même avec des agents de la police secours. » Désormais, la policière adjointe vise le concours externe de la police afin de devenir gardienne de la paix, motivée par cette expérience : « J’avais envie de vraiment utiliser ce tremplin professionnel pour savoir si c’était fait pour moi. On se demande souvent si la police est faite pour nous, mais moi je me demandais si j’étais faite pour la police. Et j’en suis profondément sûre maintenant. »

Tessa souligne qu’un autre avantage de cette formation est la possibilité d’être affectée dans un commissariat près de chez soi et de pouvoir travailler dans différents services avec des missions variées. Elle prend pour exemple sa première intervention marquante en juillet dernier : « Je suis intervenue sur l’agglomération de La Rochelle pour un homme retranché chez lui et qui était armé. C’était une très bonne collaboration entre les effectifs et nous avons pu mener à bien notre mission de sécurité sur la commune. […] C’était ma première intervention marquante, car je suis vraiment une nouvelle recrue et je découvre l’institution. »

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