Ce vendredi 21 mars, la ministre chargée du Tourisme, Nathalie Delattre, était en visite à La Rochelle à l’occasion de la Semaine des métiers du tourisme. Elle a rencontré la célèbre pâtissière Nina Métayer avant de visiter le Belem et d’échanger avec des professionnels de l’hôtellerie dans le cadre de la Place de l’Emploi. La ministre a également abordé la question de la régulation des meublés de tourisme et du logement des saisonniers.
Emploi dans le milieu de l’hôtellerie-restauration, logement des saisonniers, meublés de tourisme… Les questions étaient nombreuses ce vendredi 21 mars pour la ministre chargée du Tourisme, Nathalie Delattre, qui était en visite à La Rochelle dans le cadre de la 3ᵉ édition de la Semaine des métiers du tourisme.
Elle a rencontré dans la matinée la marraine de l’événement, Nina Métayer, considérée comme la meilleure pâtissière au monde et qui a ouvert deux boutiques à La Rochelle, dont elle est issue. La ministre en a également profité pour visiter le Belem, qui est actuellement dans le bassin des Chalutiers jusqu’à la fin du mois. Le célèbre bateau des Jeux Olympiques, qui a transporté la flamme à Marseille l’année dernière, a été en hivernage dans le port de commerce et peut désormais être visité.
Enfin, elle a conclu sa visite par un passage à la Place de l’Emploi, un événement organisé sur le Vieux-Port par France Travail, en coopération avec plusieurs acteurs de l’hôtellerie-restauration comme l’UMIH, qui a mis en place un restaurant éphémère. Concrètement, des jeunes et des demandeurs d’emploi préparent et servent des plats à des chefs d’entreprise et institutionnels sous l’égide de chefs cuisiniers, explique Guillaume Jacques, président de l’UMIH 17
La ministre se dit exigeante vis à vis des plateformes de location type Airbnb
Nathalie Delattre s’est exprimée sur la question de l’emploi dans le milieu du tourisme, notamment dans l’hôtellerie-restauration, qui abrite une grande diversité de métiers. « Il est vrai que ma génération, nous avions cette image de contrainte avec des coupures horaires, un travail 7 jours sur 7. Cette profession a énormément évolué avec des conditions de travail bien meilleures […] Il y a une formidable adaptation depuis le Covid ». Elle rappelle également que le métier a été reconnu sous tension et insiste sur le fait qu’il faut informer les jeunes et demandeurs d’emploi des possibilités proposées, ainsi que les parents et conseillers d’orientation.
Sur la question de la gestion des meublés de tourisme, qui est au cœur de l’actualité à La Rochelle, la ministre s’est dite exigeante vis-à-vis des plateformes : « Nous regardons à ce qu’il n’y ait pas de concurrence déloyale. La loi a été modifiée afin que les élus locaux aient plus la main sur l’organisation des meublés de tourisme, qui doivent venir en complémentarité mais ne pas créer une dérégulation du marché et ne pas entrer en conflit d’usage avec les logements saisonniers […] J’ai rencontré les plateformes (de location) avec lesquelles je suis très exigeante ». Elle constate cependant les inégalités en fonction des territoires, car, tandis que certaines zones sont en surplus de locations touristiques, d’autres en ont besoin, comme le demandent certains élus.
Loger des saisonniers dans des collèges, lycées ou internat ?
Concernant le logement des travailleurs saisonniers, qui s’avère parfois compliqué à trouver pour les entreprises locales durant l’été, Nathalie Delattre a émis une solution à court terme avec l’hébergement des saisonniers dans des internats, collèges, lycées ou des logements Crous… Elle évoque également la piste de recherche de logements chez l’habitant à coût réduit ou des programmes de logements neufs mais adaptés à la colocation de saisonniers. « Il faut pouvoir regarder comment ces logements saisonniers à vocation sociale pourraient entrer dans l’enveloppe des logements sociaux obligatoires dans les communes ».
Enfin, Nathalie Delattre a évoqué la défiscalisation de certains logements : « Il y a beaucoup d’entreprises qui investissent dans des locaux et mettent à disposition ces logements (pour les saisonniers) […] Je suis en train de regarder si on peut les défiscaliser ».