Ce vendredi après-midi, la préfecture de Loire-Atlantique a annoncé dans un communiqué avoir entamé aujourd’hui une procédure d’interdiction du concert de Freeze Corleone.
Dans un communiqué, la préfecture de Loire-Atlantique a indiqué avoir « engagé ce jour une procédure d’interdiction de ce concert, en engageant une procédure contradictoire avec le Zénith et la société SURVOLTA. »
Elle précise « les productions musicales de cet artiste sont connues pour ses références antisémites et haineuses contre la communauté juive. » Le communiqué précise que dans le contexte actuel des attaques terroristes du Hamas et où la menace terroriste est à son plus haut niveau, le concert pourrait donner lieu « à des troubles à l’ordre public et inciter à des actes à caractère antisémite que la préfecture condamne fermement. »
"Je me félicite qu'il s'en saisisse enfin."
Jeudi, les élus du groupe d’opposition au conseil municipal de Saint-Herblain, « Entendre et Agir Ensemble pour Saint-Herblain », avaient demandé d’annuler la prestation du rappeur dont l’album est sorti en septembre, avant que Laurence Garnier, sénatrice LR de Loire-Atlantique, saisisse le préfet de Loire-Atlantique « pour lui demander d’étudier toutes les possibilités d’empêcher le concert du 1er décembre à Nantes », a-t-elle indiqué dans un tweet publié ce midi.
Dès septembre, plusieurs élus avaient demandé au préfet d’interdire le concert du rappeur controversé et connu pour ses propos antisémites. Contacté par Nantes Info, Foulques Chombart de Lauwe, candidat à la mairie de Nantes nous explique : « Je me félicite qu’il s’en saisisse enfin, j’avais saisi le préfet dès septembre au sujet du concert. » Il regrette également le fait que Johanna Rolland n’ait pas saisi le préfet dès septembre : « Je trouve dommage qu’elle ne soit pas claire vis-à-vis des Nantais, qu’il n’y ait pas une belle unanimité des élus. »
De son côté, Alexandra Jacquet, conseillère municipale Horizon de Saint-Herblain et du groupe « Entendre et Agir Ensemble pour Saint-Herblain », a également réagi via Nantes Info : « On est content que cela se fasse malgré le fait que la procédure soit lancée tardivement ». Elle déplore cependant le fait que « le maire de Saint-Herblain n’ait pas communiqué sur cette interdiction, n’ait pas saisi la préfecture ou du moins n’ait pas communiqué sur le sujet. »